Le Parc animalier de Sainte-Croix, situé à Rhodes, en Moselle, a dernièrement accueilli un couple de pygargues à queue blanche, afin de participer à la reproduction et à la réintroduction de l’espèce dans son milieu naturel.
Le couple a été relâché dans une volière spécialement conçue pour lui en partie sur une île et l’Etang des Cormorans. Avec ses 650 mètres carrés de superficie et ses huit mètres de haut, il s’agit de l’une des plus grandes volières d’Europe. A l’intérieur, des perchoirs, des troncs d’arbres et des nids ont été installés pour se rapprocher le plus possible des conditions de vie des pygargues dans la nature. Un couloir d’eau pour la pêche et des zones terrestres diversifiées en substrats y ont également été aménagés. Cette présentation à l’état naturel de ces rapaces est une première dans l’Hexagone. La scénographie mise en place permet aux visiteurs de mieux comprendre le mode de vie et le comportement des pygargues à queue blanche à l’état sauvage.
Aigle pêcheur majestueux, dont l’envergure peut atteindre 2,6 mètres, le pygargue à queue blanche est classé en danger critique d’extinction depuis la fin des années 1950 dans l’Hexagone, où il n’existe plus que cinq couples nicheurs, dont un près de l’Etang de Lindre. La première reproduction en Moselle a eu lieu en 2011.
Grâce au couple arrivé à Rhodes, le Parc animalier de Sainte-Croix entend participer au programme de réintroduction de l’espèce mené par le parc partenaire des Aigles du Léman en Haute-Savoie. Les petits nés en Lorraine doivent ainsi être relâchés pour renforcer les populations de l’espèce à l’état sauvage tout en diversifiant le patrimoine génétique. L’idée est de réintroduire 85 pygargues à queue blanche sur les bords du Lac Léman d’ici 2030.
La présence d’un second couple de pygargues à queue blanche a dernièrement été confirmée en Moselle-Sud. Il s’agit d’une très bonne nouvelle pour cet aigle pêcheur en danger critique d’extinction qui peut atteindre 2,50 mètres d’envergure. Rappelons qu’un premier couple de pygargues à queue blanche est présent près de l’Etang de Lindre depuis 2011.