Ce qui restait de la carcasse de métal de l’aciérie de Gandrange est dernièrement tombé dans le plus grand secret pour ne pas attirer les curieux.
Dans un bruit effrayant, toute une époque s’est ainsi effondrée en quelques secondes, recouvrant la Vallée de l’Orne d’un épais nuage de poussière. La silhouette écrasante de ce monstre de fer fermé en mars 2009 ne pèse donc plus sur ces friches industrielles à l’abandon et en attente de reconversion. Le démantèlement de l’aciérie de Gandrange avait commencé en 2015. Aujourd’hui, ses derniers vestiges ont disparu.
Fleuron de la sidérurgie lorraine, l’usine, ultra moderne à l’époque, était l’une des plus grandes usines du genre de Lorraine. Véritable poumon économique et social de la Vallée de l’Orne, elle a employé jusqu’à 8 000 personnes. Celle qui était le vaisseau amiral des aciers longs et des aciers haut de gamme n’a pourtant fonctionné que quarante ans. Soixante millions de tonnes d’acier sont sorties de ses entrailles. Sa première coulée a été réalisée en 1969, encore sous pavillon Sacilor. L’aciérie fut ensuite vendue en 1999 à Mittal qui devînt ArcelorMittal en 2006. A peine deux ans plus tard, le géant mondial de l’acier annonçait l’arrêt de l’aciérie de Gandrange, entraînant la suppression de 595 postes sur les 1 100 qui restaient.
De l’aciérie de Gandrange aux hauts-fourneaux de Hayange en passant par l’estafette, les Vallées de la Fensch et de l’Orne ont enterré avec leurs industries les promesses présidentielles de la république à la française.
Triste fin pour une usine qui a fait vivre tant de familles lorraines, elle disparait dans une indifférence limite scandaleuse. l’acier devrait etre le fer de lance d’un pays, une économie stratégique, mais on préfère toute détruire dans ce pays sans se soucier de l’impact engendré.. espérons que son remplacement par des activités industrielles de pointes se fera dans les mois voir années à venir, on parle de centrale de production d’hydrogène qui permettrait l’embauche de + de 200 personnes.. affaire à suivre..
En tous cas, ce démantèlement a duré si longtemps… 8 ans depuis le début des travaux. Et l’Europe a investit ces dernières années… massivement dans les semi-conducteurs en Allemagne et en France (Grenoble), Giga-factories de batteries dans le nord…
Hélas les friches Lorraines n’étaient pas prêtes à temps pour etre attractives… Nous resterait de l’hydrogène…
Espérons qu’il y a d’autre projets possibles car l’exploitation de gisements de matieres premières et énergie fossile sonne un peu trop comme extraction minière… peu de valeur ajoutée et vouée à s’épuiser.