Après douze ans d’attente et de rebondissements, le site Les Poilus de Verdun – Musée du Poste de Garde a dernièrement ouvert ses portes à Verdun. Situé Avenue du Soldat Inconnu dans l’ancien poste de garde face à la citadelle souterraine, le nouvel établissement culturel reconstitue sur une surface de 365 mètres carrés le quotidien des poilus, mais aussi des soldats allemands, dans l’enfer de Verdun grâce à des milliers d’objets.
Le musée est l’œuvre de Camille Tridon, passionné et collectionneur meusien de la Première Guerre mondiale. Aidé d’amis et de proches, c’est lui qui a entièrement réhabilité l’ancien poste de garde pour y exposer les quelques 1 500 objets qu’il a amassé au fil du temps. Il y présente également les œuvres du dessinateur Michel Dupré et du photographe Pierre Brancher qui ont tous deux appartenu au 342ème Régiment d’Infanterie et qui se trouvaient à Verdun d’août 1914 à février 1916. Points de vue intéressants, il est possible d’admirer le même poilu dessiné par Michel Dupré et photographié par Pierre Brancher, ainsi que des lieux identiques. En parallèle, une soixantaine de mannequins et des saynètes transportent les visiteurs dans la Bataille de Verdun. Un abri construit par les poilus près d’Herbebois a par exemple été reconstitué à l’aide d’un croquis de Michel Dupré. Une rue de 1914 avec une ambulance Ford T et un camion Ariès a même été reproduite. Camille Tridon envisage à présent d’installer à l’étage du bâtiment tous les objets en lien avec la Bataille de Verdun et l’arrivée des Américains. En attendant, le nouveau musée profite de la très belle restauration de l’entrée de ville près de laquelle il est idéalement implanté.
A noter enfin que juste à côté du musée il est possible de ramener un souvenir de la visite dans la boutique d’antiquités militaires spécialement aménagée et de déjeuner dans la bien nommée Cantine des Poilus. Celle-ci propose des produits frais et locaux au milieu de tableaux, de dessins et de divers objets liés à la Première Guerre mondiale.
Un nouveau musée militaire a dernièrement ouvert à Ligny-en-Barrois, en Meuse. Installé dans l’ancienne gare de la commune, il présente sur plus de 170 mètres carrés une collection d’objets et de documents de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. Les visiteurs peuvent y découvrir les week-ends et les jours fériés 450 casques de toutes les armées, 600 uniformes, ainsi que des musettes, des baïonnettes et des fusils. Baptisé Musée de la Paix, la structure concrétise le rêve d’un passionné qui a constitué une incroyable collection en plusieurs décennies.
Désireux de développer son côté historique, le Fort Pélissier, anciennement Fort de Port-Saint-Vincent, près de Nancy, a dernièrement aménagé un Musée 1914-1918 unique en son genre. Celui-ci présente en effet les collections d’objets et de documents de l’association Le Poilu Lorrain. Equipements, affiches, objets du quotidien des soldats, canon, revolvers, fusils, mitrailleuses et mortiers de la Grande Guerre sont exposés et scénarisés sur 450 mètres carrés. Quarante mannequins équipés permettent par ailleurs de s’immerger dans la Première Guerre mondiale en Lorraine. A noter enfin que le musée met également en lumière le travail des femmes et le rôle des animaux pendant le conflit.