C’est à Béchamps, petit village situé aux confins de la Woëvre et du Pays-Haut, que ce trouve cette élégante croix de chemin datant du XVIIIème siècle.
Sur un dé surmonté d’un puissant entablement se dresse une colonne autour de laquelle s’enroule un rinceau de laurier, symbole de victoire et d’immortalité. Le fût est lui-même complété par des personnages, identifiables à leurs attributs. On y reconnait par exemple Saint Nicolas à ses vêtements d’évêque et son saloir duquel sortent les trois enfants ressuscités. La colonne se termine par un chapiteau orné de feuilles d’acanthe stylisées et de volutes qui font songer, un peu, à celles qui terminent les manches des violons de Mirecourt.
Tout en haut de l’édicule, on trouve le croisillon. Surmontant un cartouche qui nous donne quelques indications sur le contexte de l’édification du monument, on trouve le Christ en croix, encadré de la Vierge et de Saint Jean l’évangéliste. Au revers, on a une scène nous montrant le portement de la croix. C’est là une pratique iconographique propre à François Lapierre, sculpteur originaire de Rombas et qui semble bien être l’auteur de ce calvaire.
Le calvaire a récemment fait l’objet d’une restauration. C’est une chose de laquelle on ne peut que se réjouir car il reste, incontestablement, l’un des témoins privilégiés de la foi et de la virtuosité de nos ancêtres. Il nous rappelle un peu, ce calvaire, que là où sont nos racines, c’est là qu’est notre trésor.
OUF ! ! !
J’avais cru que Bechamps avait subit un calvaire …..