La société Baméo a dernièrement signé un contrat de trente ans avec Voies Navigables de France (VNF) pour moderniser et assurer l’entretien de 25 barrages sur la Meuse et de six barrages sur l’Aisne. L’opération représente un investissement de 312 millions d’euros.
L’idée est ainsi de déployer des barrages intelligents pour améliorer les conditions de travail des barragistes grâce à l’automatisation des infrastructures ou encore grâce à la mise en place de radar servant à détecter le niveau d’eau pour ajuster l’équipement. Des passes à poissons moins raides avec des paliers de repos sont également en cours d’installation, afin de permettre le retour de deux espèces emblématiques de la Meuse, à savoir le saumon et l’anguille. A Belleville-sur-Meuse, l’un des quatre barrages du Nord meusien avec Sassey, Sivry et Stenay, le système permet même de photographier les poissons qui passent en vue de réaliser des inventaires.
A noter enfin que trois barrages ont été dotés d’une centrale électrique. Ils produisent au total cinq mégawatts, ce qui représente la consommation énergétique annuelle de 8 000 habitants.
Une passe à poissons a dernièrement été inaugurée à Buding sur la Canner. A cette occasion, des truites ont été relâchées. Elles devraient regagner leur milieu naturel. Le déversoir était en effet auparavant infranchissable pour les poissons migrateurs car il créait une chute d’eau de 2,5 mètres de haut. Désormais, les brochets, truites, perches, goujons, vairons et autres chabots peuvent franchir l’obstacle puisque la passe saccade leur cheminement. La réalisation de cet aménagement, qui a représenté un investissement de 190 000 euros, permet de suivre les directives européennes qui visent à améliorer la qualité des cours d’eau.
La societe Bameo a decroche aupres de VNF un contrat de 30 ans qui vise a moderniser et entretenir 31 barrages sur la Meuse (25) et l’Aisne (6). Les quatre barrages du Nord Meusien, a savoir ceux de Belleville-sur-Meuse, Sivry, Sassey et Stenay sont desormais en service. Ce vaste projet d’un montant de 312 millions d’euros repond a trois objectifs principaux. A commencer par l’amelioration des conditions de travail des barragistes qui jusqu’alors devaient enlever ou remettre a la main une a une les longues aiguilles en bois qui constituaient les barrages traditionnels inventes au debut du XIXe siecle pour maintenir un niveau d’eau suffisant au transport des marchandises. Des aiguilles de 3 m de long pesant 10 a 20 kg encastrees dans des fermettes metalliques fixees sous l’eau et acheminees au milieu du courant par une sorte de telecabine. Autant dire que la tache etait plutot perilleuse et longue. Aujourd’hui les barrages intelligents, appeles barrages a bouchures gonflables, sont constitues d’une membrane en elastomere renforce remplie d’eau qui va s’adapter automatiquement au debit du cours d’eau. « Si le debit baisse, la membrane se gonfle d’eau, si le debit augmente elle se degonfle, jusqu’a s’aplatir completement », explique Thibault Alex, le president de Bameo. Ainsi chaque barrage possede son local technique qui via un reseau de pompes, de seaux et de canalisations va gerer automatiquement le barrage equipe d’un systeme radar qui mesure le niveau de l’eau. Un local lui-meme controle a distance situe a Lumes qui peut detecter en temps reel toute anomalie et envoyer une equipe technique sur place.
produire de l’électricité au fil de l’eau bravo