Les hirondelles ont déserté la grange
Sans que nulle âme ne s’en aperçoive.
Dans le lointain comme des troupeaux d’ange
Les brumes tapissent les frais vallons de Woëvre.
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Au bord de la rivière quelques saules frissonnent
Et perdent en silence mille feuilles dorées.
Au vieux clocher d’Olley c’est l’Angélus qui sonne
Quand Jeanne et Madeleine nous reviennent des prés.
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Elles portent dans leurs paniers des travaux de couture
Quelques noix grapillées, des prunes et des poires
Entre deux rires clairs elles parlent d’amours futures
Et de Pierre et de Jean qu’elles reverront ce soir.
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Car tous se retrouveront chez la vieille Emilie
Sous la grande cheminée on causera longuement
De l’hiver qui approche, de l’été qui s’enfuit
Et d’un cœur qui soupire après son bel amant.
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Il y aura du lard et du vin de Moselle
Des contes et des rires des espoirs et des rêves.
On chantera aussi quelques chansons nouvelles
Pour célébrer l’automne et ses talents d’orfèvre.
Version actualisée
Les hirondelles quittent la grange
Sans que nulle âme s’en aperçoive
Dans le lointain, un troupeau d’anges
hante la Plaine de la Woëvre
Sur la rivière, les saules frissonnent
et perdent leurs feuilles dorées
Au vieux clocher, l’angélus sonne
Quand les bâcelles reviennent des prés
Elles ont pris leurs travaux de couture
Quelques noix fraîches, une ou deux poires
Elles parlent aussi d’amours futures
Du galant qu’elles verront ce soir
Car elles iront chez la Mélie
Où on daîllera bien longuement
De cet été qui se finit
D’un joli cœur d’un bel amant
Il y aura du vin d’Moselle
Des contes des chants des rires des rêves
On chantera des ritournelles
Car l’automne est un vrai orfèvre
Kévin GOEURIOT – octobre 2021
Un amoureux des mots et de sa région qu il décrit et fait vivre au gré des vagabondages. Très plaisant