Le chat sauvage ou chat forestier (Felis silvestris) est un animal plutôt rare, assez méconnu et difficile à observer. Tout juste se laisse-t-il apercevoir, chassant à découvert les campagnols dans une prairie ou traversant une route, ou encore comme ici sur un chemin forestier.
Il se différencie de son cousin le chat domestique tigré, par sa bande noire sur le dos, sa queue épaisse et annelée de noir terminée par un manchon noir. Sa fourrure est de teinte grisâtre et finement rayée. Le chat sauvage n’est pas un chat autrefois domestique et retourné à une vie de type sauvage en milieu naturel. Ces chats-là existent également, ce sont les chats dits « harets », mais notre « vrai chat sauvage » est lui une espèce à part entière, qui occupait nos contrées bien avant la domestication d’un de ses cousins en Afrique devenu le chat de nos maisons.
C’est en Lorraine que se trouvent les plus grandes populations de ce félidé sauvage. Depuis sa protection légale, le chat forestier est en expansion, lente, mais avérée. Il vit dans les grandes forêts et utilise les zones bocagères et les clairières pour chasser micro-mammifères, oiseaux, amphibiens ou invertébrés.
C’est dans une cavité d’arbre ou un espace entre deux rochers, que la femelle met bas deux à six chatons qui s’émancipent à l’âge de cinq mois à la recherche d’un territoire de plusieurs centaines d’hectares. Le chat sauvage est souvent victime des collisions routières et est menacé par les aménagements forestiers et la destruction du bocage.
Le chat forestier est également victime du croisement avec le chat domestique. Car l’abandon ou le désintérêt de certains propriétaires vis à vis de leurs animaux, comme par exemple le manque de stérilisation, permet le métissage des deux espèces, sauvage et domestique, qui perturbe la génétique du premier et menace alors les populations originelles du chat sauvage.
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