Le Conseil des Prud’hommes de Metz a dernièrement jugé que les licenciements opérés par la société Depalor étaient « sans cause réelle et sérieuse ». La mobilisation et la solidarité des anciens salariés de l’usine Depalor à Phalsbourg a donc fini par payer !
Rappelons que le site spécialisé dans la production de panneaux en particules de bois, qui appartient au groupe autrichien Kronos, a été entièrement ravagé par un incendie dans la nuit du 22 juillet 2013. Ce sinistre, qui avait servi, selon certains, de prétexte pour fermer l’usine, avait entraîné le licenciement de 150 personnes, dont près de 40 % n’ont toujours pas retrouvé de travail aujourd’hui. Se considérant comme abusivement licenciés, les salariés avaient entamé des démarches pour défendre leurs droits et faire reconnaître des anomalies de procédure. Plusieurs actions avaient également été menées : grèves, défilé avec un cercueil dans les rues de Phalsbourg, manifestation au siège autrichien de Kronos après avoir déjoué les pièges des renseignements généraux et de la police suisses, etc.
A noter enfin que la société Depalor n’a pas fait appel de la décision, sans doute pour éviter une condamnation plus lourde. Elle devra donc verser des dommage-intérêts à ses ex-salariés. Reste un denier point à régler, la dépollution des friches industrielles sinistrées. Mais ça, c’est une autre histoire.