Une incroyable opération de sauvetage a dernièrement été entreprise avec succès au Jardin botanique du Montet pour préserver un palmier rarissime de six mètres de haut. A force de pousser, ce spécimen Saribus jeanneneyi, originaire de Nouvelle-Calédonie, menaçait de s’encastrer dans le toit de la verrière. Afin qu’il ne dépérisse pas étouffer, les jardiniers ont réussi à l’incliner de 45° pour lui redonner un peu d’air … temporairement. En effet, dans quatre ou cinq ans, le palmier sera de nouveau tourné vers la lumière et donc tout près du plafond de la verrière.
Le Jardin botanique du Montet avait déjà connu un cas similaire dans les années 1980 avec un bananier qui avait fendu le verre. Il avait malheureusement dû être arraché.
A noter qu’il n’existe plus qu’un seul exemplaire dans la nature de palmier Saribus jeanneneyi. Tous les autres plants ont été détruits par l’homme car le cœur du palmier se mange. Depuis 2011, le palmier s’est mis à fleurir au Jardin botanique du Montet. Les jardiniers ont réussi à recueillir une cinquantaine de graines qu’ils ont donné à des jardins botaniques du monde entier pour sauver l’espèce.
En collaboration avec l’Université de Lorraine, une forêt expérimentale va prochainement être plantée et observée pendant soixante ans au Jardin botanique de Villers-lès-Nancy. L’expérience vise à étudier et à évaluer les conséquences du réchauffement climatique sur la flore régionale. En effet, en l’espace de cinquante ans, les températures se sont plus fortement élevées en Lorraine qu’ailleurs dans le monde.
Rappelons que le jardin alpin de Villers-lès-Nancy est un projet européen. Il regroupe des spécimens de la flore de montagne, en particulier des Vosges.
Une augmentation d’un degré de la température a des incidences non négligeables sur la flore. Cela équivaut à une remontée de cent mètres en altitude. Par conséquent, au fur et à mesure du réchauffement climatique, la flore devrait progressivement remonter sur les Ballons des Vosges.