Ayez l’œil attentif au grès de vos balades et de vos visites dans les centres-villes de Nancy et de Metz. Vous pourrez y observer et y déceler des symboles, des signes et des traces d’un passé plus ou moins lointain. En témoigne par exemple les Croix de Lorraine rouges peintes sur certaines façades du centre historique de Nancy. Quelle peut bien être leur signification ?
On peut en effet remarquer en différents endroits de la cité des Ducs des Croix de Lorraine rouges peintes sur la droite de certaines portes d’entrées d’immeubles ou de bâtiments. Celles-ci indiquaient et signalaient aux habitants les caves dans lesquelles ils pouvaient se réfugier et s’abriter lors des bombardements de la Première Guerre mondiale. Ces symboles furent à nouveau utilisés entre 1939 et 1944 au cours de la Seconde Guerre mondiale. Une grosse lettre A fut parfois ajoutée pour désigner les abris. Malheureusement, beaucoup de ces Croix de Lorraine rouges peintes par la municipalité nancéienne de l’époque ont été effacées avec les ravalements de façades et ont aujourd’hui disparu. Les propriétaires ne les ayant que trop rarement reproduites. Cela dit, certaines sont toujours visibles. Les portes de l’Ecole Charlemagne, située Place de Ducs de Bar, sont par exemple encore flanquées de leurs deux croix. Une croix très effacée résiste aussi sur la façade de l’Ecole Marcel Leroy au 57, Rue Pasteur. Il en existe également une autre au 162, Rue de Strasbourg.
Dans le centre-ville de Metz, ce ne sont pas des Croix de Lorraine rouges mais de grandes flèches blanches qui indiquaient aux Messins les abris où se protéger des bombes. Le travail de fourmi réalisé par un archéologue Messin a permis d’en recenser 56 au centre-ville de Metz, mais aussi 34 à Montigny-lès-Metz. Grâce à l’extension du secteur sauvegardé en 2017, ce patrimoine est désormais protégé.
Mais où peut-on voir ces croix blanches à Metz et à Montigny?
Pas de photos pour s’en faire une idée; pas d’emplacement cité; pas de site internet ou d’adresse pour ce recensement de 90 croix.
Quel dommage!