Thomas RIBOULET
Deux laboratoires de l’Université de Lorraine, le LORIA (Laboratoire lorrain de Recherche en Informatique et ses Applications) et l’INRIA (Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique), ont inauguré fin 2019 à Villers-lès-Nancy une plateforme commune dédiée à la recherche en robotique, en intelligence artificielle et dans les domaines de l’impression en trois dimensions et des systèmes cyber-physiques. Baptisée Creativ’Lab, celle-ci vise à développer une recherche fondamentale et appliquée pour répondre aux besoins des entreprises et soutenir les projets de recherches des étudiants. L’idée est de créer des synergies et des partenariats entre chercheurs, entreprises et étudiants. Le Creativ’Lab se veut ainsi être un véritable espace d’expérimentation, de conception et d’émulation.
Le Creativ’Lab se décompose en plusieurs espaces de thématiques différentes, à commencer par sa fameuse arène robotique où déambule Talos, un robot humanoïde collaboratif de dernière génération d’1,80 mètre. Il n’existe que cinq exemplaires dans le monde de ce robot qui ouvre de formidables perspectives d’applications pour les chercheurs, notamment pour accéder à des lieux dangereux, contaminés ou hostiles à l’homme. Un second espace est consacré aux bras robotisés. Celui-ci est ouvert aux scientifiques et aux industriels, afin de faire émerger des projets collaboratifs destinés par exemple à améliorer les conditions de travail et l’ergonomie au poste sur les lignes de production. Un troisième espace est dédié à l’impression 3D et un quatrième au prototypage. Enfin, le Creativ’Lab dispose d’une volière pour faire de la recherche et des expérimentations sur les drones en collaboration avec des grands groupes dans les domaines de la surveillance environnementale en milieu aquatique ou encore de la surveillance des lignes électriques aériennes. Un terrain de jeu qu’utilise notamment la start-up lorraine Alerion pour développer des solutions intelligentes avec des drones.
A noter enfin que le Creativ’Lab a représenté un investissement de 300 000 euros. Il a intégré Robotex, le réseau national de plateformes robotiques expérimentales.
