Kévin GOEURIOT
La tradition est assez récente. Et pourtant, elle est déjà bien ancrée dans le cœur et dans les habitudes des Lorrains. Qui n’a jamais vu, à la fin du mois d’avril, ces cortèges de motos vrombissantes qui vont de village en village pour vendre quelques roses et récolter, ainsi, des fonds qui serviront à la lutte contre le cancer ?
Il faut le noter, car c’est là une fierté locale, cette opération est née en Lorraine, à l’initiative de Bernard Braun, un habitant de Coin-sur-Seille qui, à travers ses proches, s’est retrouvé confronté au cancer. Pour collecter des fonds et aider la recherche contre cette terrible maladie, il décide de parcourir le canton avec quelques amis motards et propose, à chaque porte, une rose en échange d’un petit peu d’argent. L’opération « Une Rose, un Espoir » venait de naître.
Regroupant 45 motards bénévoles et ayant récolté, en l’espace d’un week-end, quelques 55 000 francs, l’opération s’est avérée être une franche réussite. Elle fut donc reconduite, l’année suivante, avant de devenir une manifestation récurrente dans le calendrier lorrain. En 2001, une association est même créée, afin de fédérer l’ensemble des secteurs qui participent à l’action caritative. Et très vite, les choses se précipitent.
La première année, la petite cinquantaine de motards était parvenue à couvrir une trentaine de communes. En 2012, l’association récoltait 590 000 euros sur un peu plus de 800 communes réparties sur tout le territoire lorrain, et même au-delà ! Cette année-là, plus de 300 000 roses étaient vendues. Au total, l’association a versé à la Ligue contre le cancer, entre 1998 et 2012, pas moins de trois millions d’euros !
Née d’une idée simple et généreuse, l’opération Une Rose, un Espoir est la preuve que les Lorrains savent se montrer généreux, humanistes et solidaires. Des vertus qui, si elles paraissent parfois bafouées, demeurent nécessaires pour apprendre à bien vivre ensemble.
De quoi voir la vie en rose en somme !
