Fêté, dans le diocèse de Toul, au lendemain de la Saint Georges et, dans le diocèse de Saint-Dié-des-Vosges, le 21 octobre, jour du transfert de ses reliques, en 1051, Gérard a longtemps joui, dans le Sud lorrain, d’une extraordinaire popularité. Il faut dire que sa vie, exemplaire à plus d’un titre, avait suscité, dès le Moyen-âge, l’admiration de nombreux fidèles.
Né à Cologne en l’an 935, Gérard est nommé Evêque de Toul le 29 mars 963. Il succède ainsi à Saint Gauzelin, autre évêque dont la Primatiale de Nancy conserve un évangéliaire à la reliure remarquable. Profondément imprégné du message de l’évangile, Gérard consacre sa vie aux œuvres de bienfaisance. Il établit, à travers son diocèse, plusieurs hospices, ainsi que de nombreuses écoles. Législateur avisé, Gérard s’applique aussi à faire nourrir les pauvres et à assister les démunis. On lui doit également la dédicace de la cathédrale de Toul à Saint-Etienne, ainsi que la translation des reliques de Saint Goery vers Epinal et celles de Saint Eulophe vers Cologne.
Décédé au matin du 23 avril 994, Gérard est canonisé par le Pape Léon IX qui fut lui-même appelé sur le siège épiscopal toulois. Plus de mille ans après sa mort, Saint Gérard continue d’être invoqué par les fidèles Toulois. Et la messe qui se tient aux alentours de sa fête revêt toujours un caractère quelque peu solennel.