La Chambre commerciale du Tribunal de Grande Instance de Diddenuewen (Thionville) a dernièrement rejeté les deux offres de reprises d’Akers France. L’entreprise, pépite industrielle de Lorraine, a donc été liquidée à la surprise générale ! 245 salariés, dont 165 à Diddenuewen, se retrouvent sur le carreau.
Encore une forge qui s’éteint en Lorraine. Pourtant, les directeurs respectifs des sites de Diddenuewen et de Berlaimont dans le Nord ont tenté de sauver la société en proposant chacun une offre de reprise, toutes deux balayées par la Chambre commerciale malgré le soutien de plusieurs collectivités territoriales. Le manque d’appui industriel et surtout l’abandon des banques dans un contexte de marché dégradé et de pertes mensuelles d’un million d’euros ont malheureusement fait pencher la balance du mauvais côté pour Akers. 245 emplois étaient pourtant en jeu. La dernière usine de fabrication de cylindres pour laminoirs en France est donc priée de fermer ses portes. Pour les salariés, sous le choc, la décision du Tribunal est incompréhensible.
Rappelons qu’Akers France avait été placé en redressement judiciaire le 3 décembre dernier. Dès le lendemain, le groupe suédois Akers, avait annoncé son rachat par les Américains Ampco-Pittsburgh. Ce rachat concernait l’ensemble de la multinationale, à l’exception des sites lorrain et nordiste !
Six mois après la fermeture d’Akers France et le licenciement de 165 personnes, la Chambre commerciale du Tribunal de Grande Instance de Diddenuewen (Thionville) a dernièrement décidé d’accepter le projet de reprise d’une partie des actifs de l’ancienne usine sidérurgique porté par Franck Supplisson. L’investisseur avait auparavant déjà sauvé la société Ascométal en 2014 avant d’en quitter dernièrement la présidence. S’il aboutit, le projet devrait entraîner la création d’une quarantaine d’emplois d’ici deux ans. L’idée de Franck Supplisson est de développer à Diddenuewen une activité de forge et d’usinage de barres d’acier de grande section. En parallèle, le repreneur créerait une activité de recyclage de barres et de cylindres de second choix, en partenariat avec l’entreprise Lexy Recyclage. La reprise a été actée pour un montant de 1,7 million d’euros.