La seconde plus grande centrale photovoltaïque de France métropolitaine après celle de Cestas, en Gironde, a dernièrement été mise en service sur une ancienne base aérienne militaire de l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) à Marville , dans le Nord de la Meuse.
La société française Third Step Energy (TSE) et l’opérateur allemand Enerparc se sont en effet partagés un investissement de 80 millions d’euros pour reconvertir 155 des 180 hectares de cette ancienne base en une immense centrale composée de 364 000 panneaux photovoltaïques qui se déploient autour de la piste longue de trois kilomètres. Certains d’entre deux sont équipés d’une technologie bifaciale innovante. D’une puissance installée de 152 MWc (mégawatt-crête), la centrale de Marville produira 156 GWh (gigawattheures) par an, soit l’équivalent de la consommation d’une ville de 23 000 habitants. Propriétaire du site depuis 2006, la Communauté de Communes du Pays de Montmédy, qui regroupe 25 communes et près de 7 500 habitants, doit percevoir pendant quarante ans un loyer annuel de 375 000 euros, auxquels doit s’ajouter près d’un million d’euros de taxes à percevoir pour le Conseil Départemental de la Meuse, ainsi que pour les communes de Marville et d’Iré-le-Sec.
Avant l’installation des panneaux photovoltaïques, les sociétés TSE et Enerparc ont dû s’atteler pendant neuf mois à la dépollution de l’ancienne base militaire qui avait été bombardée en 1917. 19 820 objets ont au total été retrouvés, dont 433 munitions actives et 126 autres non actives. Rappelons que la base a été occupée par les forces aériennes canadiennes de 1955 à 1967 avant d’être abandonnée.
L’entretien de la centrale photovoltaïque sera assuré par mille moutons d’un jeune berger lorrain qui a pu s’installer en agriculture biologique grâce à ce projet. Les ovins désherberont les pelouses situées au pied des panneaux. Un ancien bâtiment aéronautique a d’ailleurs été réhabilité en bergerie. Si la piste et certains hangars continueront d’être utilisés pour de l’aviation légère et de loisir, une partie du site a également été transformée en une petite réserve ornithologique. A noter enfin que la Lorraine compte une autre méga centrale photovoltaïque, elle-aussi située sur une ancienne base aérienne militaire de l’OTAN près de Toul.
Une centrale solaire a dernièrement été inaugurée sur l’ancienne carrière de minerai de fer située sur les communes d’Hauconcourt, d’Argancy et de Woippy. Cet équipement installé sur une surface de 18 hectares en bordure de l’autoroute A31 permet de revaloriser une friche pour générer de l’électricité bas carbone. La centrale, qui a représenté un investissement de plusieurs millions d’euros de TotalEnergies en partenariat avec Altergie Développement, est composée de plus de 26 000 panneaux photovoltaïques montés sur des trackers. Ce système mécanique mobile permet aux panneaux de changer leur orientation en suivant la course du Soleil. L’exposition des panneaux est ainsi maximisée, ce qui permet de produire davantage d’électricité. D’une puissance de 14 MWc, la centrale doit enfin produire plus de 17 GWh d’électricité par an, ce qui est équivalent à la consommation de 10 000 personnes et ce qui permet d’éviter de rejeter 550 tonnes de C02 dans l’atmosphère chaque année.