Dans les Moyennes-Vosges lorraines, entre les communes de Saint-Benoit-la-Chipotte et d’Etival-Clairefontaine, se situe un mont portant le nom de Varrinchâtel. Le sommet, culminant à 516 mètres d’altitude, est coiffé d’un plateau d’environ deux hectares qui servi à l’implantation d’une forteresse celte.
Le plateau, bordé de quelques à-pics rocheux qui offrent une défense naturelle au site, a été renforcé par deux enceintes fortifiées. La première, au sommet, est constituée d’une butte de terre et de blocs de grès qui conservent par endroit une faible hauteur de cinquante centimètres à un mètre. La seconde enceinte, constituée également de pierre et de terre, se situe trente mètres plus bas de la première, à mi-pente sur une terrasse périphérique.
Les vestiges d’un incendie et les objets retrouvés sur le site lors de sondages permettent de dater la forteresse à la période du Hallstatt (premier âge du fer). Ils attestent également d’une fréquentation à la période dite de La Tène et à l’époque gallo-romaine. Parmi les objets, furent découvert des tessons, de la céramique et des fragments de meules plates en rhyolite qui proviennent certainement des carrières des Fossottes, situées sur la commune de La Salle, non loin de Varrinchâtel.
Sources : Lizzie. Scholtus, Histoire de la recherche archéologique des sites fortifiés dans le bassin de Saint-Dié des Vosges, 2016, p. 8-19 / Karine Bouchet et Olivier Caumont, Sites de hauteur gaulois et gallo-romains des environs de Saint-Dié, 2000, p.24