Fêtes Pascales obligent, dans de nombreuses communes de Lorraine, les crécelles reviennent et ne taisent pas. Si dans le Pays Sarrebourg la tradition reste encore bien ancrée, cette dernière perdure néanmoins plus difficilement dans le Pays Messin. Il était une fois en Lorraine une tradition bien particulière.
Revenons en effet un peu sur cette originalité qui fait l’un des doux charmes de notre belle Lorraine. Ainsi, les cloches, sitôt le Gloria de la messe du Jeudi Saint achevé, s’en iraient à Rome se faire confesser. Elles ne reviendraient en Lorraine reprendre du service que pour le Gloria de la messe du Samedi Saint. Afin de remédier au vide laissé par ces belles dames, les enfants de chœur parcourent les rues de leur village en agitant des crécelles, et ce trois fois par jour, pour annoncer les trois angélus et offices du matin, du midi et du soir. Le samedi, nos chers crécelleurs passent chez les habitants dans le but de recevoir des friandises ou quelques pièces de monnaies en guise de remerciements du service effectué. Les crécelles sont des petits cylindres de bois dur qui provoquent, lorsque le rotor est lancé par un mouvement du poignet, un bruit aigrelet. Certaines sont fabriquées par les gens eux-mêmes.

Cela dit, malgré la volonté de certaines paroisses, ce folklore lorrain tend doucement à s’éteindre dans certains endroits, comme dans le Pays Messin. En effet, cette tradition semble à tort jugée anecdotique au cœur de la Semaine Sainte par certains hommes d’église qui ne la considèrent plus vraiment dans l’air du temps des valeurs chrétiennes actuelles. Leur mélodie retentit cependant habituellement à Corny, à Mondelange, à Clouange et dans bien d’autres communes de Moselle et de Lorraine. Le chant des crécelles n’est donc et heureusement pas prêt de s’arrêter.
il m’a toujours été dit que les crécelles ont été au départ utilisées par les lépreux pour éloigner les personnes autour !!!!
nous passions 3 fois annoncer les premiers , deuxièmes et derniers coups de l’office et le samedi avec nos paniers en chantant » monsieur le curé est un brave homme , dan son verger il a des pommes et les pourries ils nous les donnent et après avoir re.terrêter » c’est pas des oeufs que nous voulons mais c’est la fille de la maison , Allélouia » le bon temps
quels merveilleux moments de cohésion sociale ; le matin avant d’aller à l’école, nous nous réunissions sur le parvis de l’église puis nous déambulions dans les rues avec chacun notre crécelle personnalisée en chantant notre ritournelle;
nous prenions au sérieux notre devoir de « communication »
mais croyez-le ceci n’était pas sans intérêt, en effet nous attendions avec impatience le samedi, dernier jour de « labeur » après l’angélus du soir car nous allions faire les pas de porte à la quête d’une récompense collective que nous partagions : œufs de poule, œufs de canard, œufs d’oie (très prisés), gâteaux, bonbons, chocolats…etc
nous étions heureux de savoir que nous avions remplacé les cloches parties à Rome…..
Je l’ai fait à Falck dans les années 50 et 60 avec des crécelles montées dans des caisses de résonnance, comme celles que l’on aperçoit sur votre photo, et qui portent le doux nom de « Rappelkaschten ».
Attention, pas de Gloria durant le Carême… Il faut attendre la Vigile pascale pour réentendre ce chant de gloire.
à l’angélus !
grattez vos puces !
dans l’autobus !
du roi de Prusse !
Mes frères l’ont fait, mais c’était dans les années 60, moi jamais et il y a au moins 50 ans que je n’entends plus cela, j’abitait Tomlaine et maintenant à Saulxures, dans le grand Nancy.