Conservé au Musée de la Cour d’Or, le plafond aux armoiries, à solives apparentes, permet de se rendre compte du raffinement qui pouvait caractériser les demeures patriciennes qui émaillaient la cité de Metz au Moyen-âge. Ce plafond, que l’on peut mettre en relation avec celui dit, au bestiaire, et qui orne également une des salles du musée messin est particulièrement remarquable pour son riche décor héraldique.
L’héraldique, rappelons-le, désigne la science des blasons. Une science bien codifiée et qui possède son propre langage. Les couleurs sont partagées en deux grandes familles, à savoir les métaux (or et argent) et les émaux (gueules, azur, sable et sinople, c’est-à-dire respectivement rouge, bleu, noir et vert). La règle d’or est de toujours mettre un métal sur un émail et inversement, afin d’optimiser la lecture du blason. Par exemple : bleu sur blanc, blanc sur rouge, rouge sur blanc, etc. En effet, un Alérion d’or sur fond d’argent serait très peu lisible et le but, à l’origine, est de permettre une identification du premier coup d’œil. Ce principe est toujours en usage pour les panneaux du code de la route. Un sens interdit montre une bande blanche sur fond rouge. Une obligation, une flèche blanche sur fond bleu.
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Pour revenir à notre plafond aux armoiries de Metz, celui-ci répond aux règles de l’héraldique et permet d’identifier certains blasons lorrains. On y voit par exemple les Alérions, mais aussi l’aigle germanique, la croix blanche sur champ de gueules qui est de Savoie ou d’Apremont, etc.