C’est la douche froide pour le thermalisme dans les Vosges. Le Tribunal de Commerce de Bobigny a en effet prononcé fin janvier la liquidation judiciaire de la Nouvelle Compagnie des Thermes de Plombières-les-Bains. Celle-ci exploitait les activités thermales et de bien-être de la station vosgienne d’environ 1 600 habitants. Seize personnes ont été licenciées.
Mais cette décision n’est en réalité pas vraiment une surprise. Elle témoigne au contraire de la longue agonie du complexe thermal. Celui-ci avait été repris en 2011 par le groupe Avec (ex-DocteGestio) après validation du Tribunal de Commerce d’Epinal. Le groupe avait à l’époque rachetait pour 250 000 euros l’ensemble des actifs des thermes Napoléon de Plombières qui comprenait également quatre hôtels et un restaurant. Les dernières années d’exploitation ont été marquées par des difficultés financières et des relations tendues entre le patron du groupe Avec et la municipalité.
Les premiers signes annonciateurs étaient apparus en 2020 avec la fermeture du centre balnéo-romain et de bien-être Calodaé qui accueillait entre 30 000 et 35 000 personnes par an. Les commerçants plombinois avaient déjà accusé le coup. Puis, fin novembre 2024, le même Tribunal de Commerce de Bobigny avait liquidé la Nouvelle Société des Résidences Napoléon, entreprise du groupe Avec qui avait la charge de l’hôtellerie-restauration de la station thermale. A la suite de cette décision, le Grand Hôtel, situé à côté du centre de cure, ainsi que le restaurant et deux autres résidences avaient dû fermer leurs portes. Douze personnes avaient lors perdu leur travail.
Rappelons que les thermes Napoléon de Plombières-les-Bains avaient été créés à l’initiative de l’Empereur Napoléon III en 1856. Ils étaient réputés pour le traitement des troubles de l’appareil digestif et des douleurs articulaires grâce aux bienfaits des eaux chaudes de la station, qui comptent d’ailleurs parmi les plus chaudes d’Europe. Longtemps prisées par la haute société, les cures de la cité aux mille balcons attiraient environ 4 000 patients par an jusqu’en 2020. A noter enfin que malgré la liquidation de la société d’exploitation des thermes, le groupe Avec reste propriétaire de l’immobilier.
C’est une bien triste nouvelle que j’apprends seulement maintenant ! J’étais un « amoureux » de Plombières qui avait pour moi un charme très particulier : un centre-ville sans ville, la cité aux 1000 balcons, le souvenir toujours présent de Napoléon III, son casino installé dans une ancienne gare avec sa terrasse surplombant le gros ruisseau de l’Augronne, la continuité de ses thermes depuis l’époque gallo-romaine, une petite cité classique au coeur des Hautes Vosges… Pour moi, Plombières méritait autant que Gérardmer le surnom de « perle des Vosges ». Quel gâchis ! Montaigne, Voltaire, Joséphine, Napoléon III, Lamartine, Delacroix, Berlioz et tous autres curistes, célèbres ou anonymes, doivent se retourner dans leur tombe.
Comment réagir ? et la glace Plombières va-t-elle survivre…
QUEL DOMMAGE DE CETTE GESTION INCOHERENTE DES PRINCIPAUX RESPONSABLES DES SOINS ET DE L HEBERGEMENT. L’EXPERIENCE D’UN GRAND ETABLISSEMENT DE SANTE ME PARAISSAIT SOUHAITABLE. ON A FAIT PASSER AU SECOND PLAN LES PRIORITES DE LA STATION ET DES CURISTES. BON COURAGE;
DEPUIS 1966 JE SUIVAIS LES SOINS A PLOMBIERES LES BAINS. IL ME SEMBLAIT SOUHAITABLE DE FAIRE DIRIGER LA STATION PAR UN RESPONSABLE DE BON NIVEAU: ANCIEN DIRECTEUR DE GRAND HOPITAL MILITAIRE SACHANT ASSOCIER LES SOINS ET L’HEBERGEMENT. CET HEBERGEMENT A SOUVENT PARU NE PAS FAIRE PREUVE DE COHERENCE ET D HOMOGENEITE. BEAUSEJOUR ME PARAISSAIT LE MIEUX REUSSI DANS CE DOMAINE Y COMPRIS DANS LA RESTAURATION TROP TOT DISPARUE.