A Metz, pour les situations urgentes, on prie Saint Jude. Pour les yeux, le ventre et la gorge, Sainte Lucie. A la basilique Saint-Vincent, ses reliques veillent sur la santé des Messins depuis mille ans. Elles ont été apportées de Syracuse par l’Evêque Thierry Ier.
Mais depuis le 24 mai 2012 et après l’accord du Vatican, la basilique Saint-Vincent est officiellement désaffectée au culte public. Les reliques de Sainte Lucie ont donc été transférées en l’église Saint-Clément dans un nouveau reliquaire de style néo-roman sous l’autel de la Vierge Marie, au terme d’une procession aux flambeaux.
A Saint-Vincent, les reliques avaient été placées dans une boîte en fer-blanc, incluse dans une boîte en laiton, elle-même sertie dans une autre boîte en fer dans le gisant de Sainte Lucie. L’inscription en latin stipule qu’il s’agit bien des ossements de Sainte Lucie, vierge et martyre. Les restes comprennent des morceaux de la tête, de la mâchoire, quelques dents, des clavicules, des vertèbres et des morceaux de hanche.
Les reliques sont des objets matériels qui entrent dans le mystère de la foi. Seules trois villes au monde possèdent des reliques de Sainte Lucie : Syracuse, sa ville natale, Venise et Metz, ce qui semble exclure la multiplication des ossements.
Très populaires au Moyen-âge, les processions à la vierge et martyres ont malheureusement disparu dans les années 1970. Il serait bon de réintroduire celle de Sainte Lucie à Metz le 13 décembre dans un esprit festif et populaire tout en relançant la Fête de la Lumière.