Selon la version la plus répandue, le Père Fouettard trouverait son origine, en Pays Messin, dans le célèbre siège de Charles Quint à Metz en 1552.
Le personnage, au visage allongé et sévère, aux sourcils fins, au nez très droit, avec sa moustache et sa barbe épaisses et noires, serait en effet l’effigie de Charles Quint, Empereur du Saint-Empire Romain Germanique. Habillé de sombre, selon la mode de l’époque, ce dernier vînt avec 55 000 soldats récupérer la Ville Libre de Metz, place forte occupée depuis le début du mois d’avril 1552 par une garnison française. A l’intérieur des remparts, 3 500 soldats français et 1 500 miliciens messins défendent la cité et ses 20 000 habitants, sous les ordres du Lieutenant-général du Roi de France, le Duc de Guise. Le rapport était d’un à dix.
Le siège débuta en octobre. Charles Quint et son chef militaire, le Duc d’Albe, s’installèrent à la ferme de La Horgne. Espagnols et Italiens campèrent au Sud, dans l’actuel quartier du Sablon, tandis que les troupes du Saint-Empire Romain Germanique stationnèrent plus à l’Ouest. Les renforts du Brandebourg, arrivés en novembre, occupèrent la rive gauche de la Moselle, autour du Ban Saint-Martin.
Pour donner du courage aux habitants assiégés, la corporation des tanneurs inventa un personnage grotesque, armé d’un fouet, qui poursuivait jouvencelles et damoiseaux. L’année suivante, Metz fut libéré. Le personnage au fouet fut ressuscité et associé au passage de Saint Nicolas. Sa caricature resta dans les esprits sous le nom de Père Fouettard, un tanneur de fesses, némésis et accompagnateur de l’évêque de Myre, un distributeur de cadeaux.
Désormais indissociable de Saint Nicolas lors des défilés et des parades, le Père Fouettard est aujourd’hui la terreur des enfants qui ne sont pas sages. Un croque-mitaine, tout comme le Graoully, parfois appelé à la rescousse par les parents pour ramener le calme début décembre à la maison.
Bonjour,
Merci de ces précisions forts utiles lorsque l’on veut faire revire le passe. Bonnes fêtes à vous toutes et tous.
Sylviane GERARD