Autour du solstice d’hiver, quatre fêtes ponctuent les jours les plus courts de l’année. Après la Saint-Nicolas et Noël, le Nouvel An et l’Epiphanie constituent deux autres évènements marquant de la saison. Etudions plus en détail la Saint-Sylvestre qui est issue d’une très longue histoire.
Le 21 décembre est le jour le plus court de l’année. Au IVème siècle, l’Eglise catholique a choisi cette période pour célébrer la naissance de Jésus. Passé ce cap, les jours commencent à rallonger. Le Nouvel An, une semaine après Noël, marque ce renouveau. Ainsi, la période qui sépare Noël de l’Epiphanie correspond au passage de l’obscurité à la promesse de lumière avec une nouvelle année. Depuis l’Antiquité, ces douze jours sont empreints de magie et de croyances. Ces derniers représentaient jadis une période favorable à la prédiction du futur et aux vœux. C’est pour cette raison que cette tradition européenne, où le 31 décembre à minuit les gens s’embrassaient et échangeaient leurs vœux sous une boule de gui, nous vient des Celtes. En effet, la cueillette du gui, symbole de force, avait lieu le sixième jour de la lune du solstice d’hiver. Lors d’une cérémonie religieuse, les druides montaient ainsi dans les chênes, afin de couper le gui avec une serpe en or. Ce dernier était ensuite recueilli dans un drap blanc.
En ce qui concerne à présent le calendrier, il faut savoir que cette expression trouve son origine chez les Romains, où le premier jour de chaque mois était appelé « calende ». Les Romains eurent d’abord un calendrier basé sur le cycle lunaire, l’an 1 correspondant à la fondation de Rome par Romulus en 753 avant J-C. Les années étaient alors divisées en dix mois, le premier d’entre eux marquait le nouvel an et célébrait le dieu Mars, tandis que le dernier mois était appelé décembre. C’est en 45 avant J-C que Jules César instaura le calendrier basé sur le Soleil, afin de faire correspondre l’année civile au mouvement des saisons. On parle alors de « calendrier Julien ». A Rome, la veille du 1er janvier, un long repas permettait d’attendre la nouvelle année. Cette coutume gagna par la suite toutes les colonies de l’Empire, dont la Gaule. Ces traditions païennes furent ensuite christianisées. En 532, après la chute de l’Empire romain d’Occident, les années furent comptées à partir de la naissance de Jésus. C’est à partir de ce moment-là que les douze jours de superstitions autour de Noël prirent une signification religieuse. Le 26 décembre fut consacré à Saint Etienne, premier martyr et le 27 à Saint Jean. Le 28, les Saints Innocents rappellent encore le massacre de tous les garçons nouveaux nés sous Hérode. Enfin, le 31 décembre célèbre Saint Sylvestre, pape du IVème siècle, contemporain de Saint Nicolas.