La commune de Blénod-lès-Toul possède un patrimoine exceptionnel et atypique. Parmi celui-là, on retrouve la Loge de la Vierge qui a dernièrement été restaurée grâce au concours de la Fondation du Patrimoine de Lorraine et de l’Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Architectural et Culturel de Blénod-lès-Toul (ASPACB).
Ce patrimoine remonte essentiellement au XVIème siècle. Pendant son épiscopat, Hugues des Hazards, Evêque de Toul de 1506 à 1517, fit en effet édifier, entre 1506 et 1512 un château et une église. En 1516, il donna son autorisation pour construire des loges dans l’enceinte fortifiée, à hauteur d’une par foyer. Une soixantaine de ces maisonnettes furent ainsi élevées. Initialement destinées à stocker et à mettre à l’abri les récoltes, elles servirent également de refuge aux habitants.
Alors que la plupart de ces maisons ont perdu leur vocation première de stockage pour celle d’habitat à partir de la révolution, la Loge de la Vierge a quant à elle connu cette transformation dès le début du XVIème siècle pour être occupée par le curé de Blénod, neveu de l’Evêque de Toul, nommé comme lui Hugues des Hazards. Les dispositions actuelles de la loge, qui est en réalité une double loge, témoignent de son histoire et des aménagements qui ont accompagné son changement d’usage.
Les travaux de restauration, qui ont représenté un investissement de 221 919 euros, ont porté sur la toiture, la consolidation des fondations et la structure du bâtiment, ainsi que sur la reprise des maçonneries extérieures et intérieures. Le chantier a également permis de conserver les éléments remarquables et l’aménagement intérieur de la loge. Située en face de l’église Saint-Médard, la Loge de la Vierge doit pouvoir accueillir une galerie d’information essentiellement dédiée à l’évêque Hugues des Hazards et devenir un lieu d’exposition ouvert aux artistes contemporains.
A noter enfin qu’en moins de vingt ans, l’ASPACB a restauré cinq autres loges, dont elle est également propriétaire comme pour la double loge dite de la Vierge. Les loges précédemment restaurées abritent aujourd’hui un musée d’objets traditionnels lorrains, une salle d’accueil pour les visiteurs et un bureau.