La Moselle-Est est notamment connue pour son passé industriel et ses anciennes mines de charbon. Mais bien avant le début de cette épopée, d’autres minerais, à l’image du cuivre et du plomb, y ont été exploités dans le grès des couches intermédiaires. On trouve des traces de ces exploitations à Falck, à Hargarten-aux-Mines, à Longeville-lès-Saint-Avold ou encore à Saint-Avold. Située au cœur de la cité naborienne, à proximité de la basilique Notre-Dame-de-Bonsecours, l’ancienne mine de plomb du Bleiberg a récemment été sécurisée grâce au travail du Groupement d’Etude et de Conservation de la Nature en Lorraine (GECNAL) pour accueillir des visites guidées.
Parfois surnommée comme Rome la cité aux sept collines, Saint-Avold regorge de montées, de ruelles pentues, d’impasses tortueuses et de galeries souterraines. La Colline du Bleiberg est d’ailleurs percée de plusieurs kilomètres de galeries d’une ancienne mine de plomb. Afin de pour découvrir les entrailles de la ville, 400 mètres de ces galeries ont été aménagés derrière la grille de l’entrée, sise Chemin de Saint-Hilaire, d’où se dégage un air frais. Il faut dire que la température à l’intérieure reste comprise toute l’année entre dix et treize degrés Celsius.
Si la mine de plomb du Bleiberg est peu profonde, contrairement aux anciennes mines de charbon du secteur, un casque et une lampe restent bien entendu nécessaires pour la parcourir. L’origine de cette mine remonterait au XIVème siècle. Certains avancent même que le plomb y aurait été exploité dès l’époque gallo-romaine. La mine est en tout cas restée en activité jusqu’à la fin du XIXème siècle. Son exploitation connut son apogée autour des années 1760. La roche était néanmoins pauvre en plomb, si bien qu’il fallait arracher beaucoup de roche pour collecter peu de matière. A noter que les galeries sous la Colline du Bleiberg ont servi d’abri pendant la libération de ville en novembre 1944.
Inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, l’ancienne mine de plomb du Bleiberg à Saint-Avold est également classée Natura 2000 depuis les années 1990. Elle constitue en effet un refuge pour les chauves-souris.