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Histoire du Parc de la Pépinière à Nancy

Dans une allée du Parc de la Pépinière à Nancy (Crédits : Paul SCHAACK pour le Groupe BLE Lorraine)

Des allées ombragées, des arbres centenaires, des pelouses moelleuses sur lesquelles il n’est nullement interdit de se prélasser l’été, des spectacles au Théâtre de marionnettes, des concerts à l’auditorium, etc. Bienvenue au Parc de la Pépinière, véritable poumon vert de 21 hectares que Stanislas Leszczynski a laissé en héritage aux Nancéiens.

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Kiosque de 1875 du Parc de la Pépinière (Crédits photo : Paul SCHAACK pour le Groupe BLE Lorraine)

La cité ducale compte de nombreux espaces dédiés à la nature, plus précisément dix parcs, quinze jardins et 25 squares ou promenades. Les 242 hectares d’espaces verts publics et les 80 hectares de jardins privés représentent un cinquième de la superficie de la ville. La Pépinières reste néanmoins la référence verte des Nancéiens. Cet immense parc public invite à la promenade et à la détente en plein centre-ville.

Auditorium de 1937 de la Pépinière (Crédits photo : Françoise Auclair)

La Pépinière est née de la volonté de Stanislas Leszczynski, Roi de Pologne chassé de son trône par le Tsar Pierre Ier après la Bataille de Poltava, en 1709, mais qui, à la faveur du mariage de sa fille Marie Leszczynska avec le Roi de France Louis XV, devînt Duc de Lorraine et de Bar en 1737. Afin de plaire à son gendre, il lui offrit aussitôt un champ d’exercice militaire situé le long des remparts de la Ville Vieille. Quelques années plus tard, Louis XV se décida enfin à le faire clôturer, avant de le transformer en 1765 en une pépinière royale. Il fallait en effet de plus en plus d’arbres pour les planter le long des routes ou dans les rues de la ville. Si bien que la Pépinière devînt rapidement un fournisseur important. En 1772, les seize carrés de culture du parc comptaient près de 36 000 ormes, 30 000 frênes, 10 000 tilleuls, 7 000 marronniers et 4 000 noyers. Amoureux de la nature, Stanislas décida d’ouvrir cette pépinière royale au public. En 1831, face à la concurrence des pépinières privées et alors que la plantation le long des routes s’achevait, le parc fut cédé à la Ville de Nancy, qui apporta divers aménagements. Un jardin à l’anglaise fut ainsi créé sur les remblais au pied des anciens remparts en 1877.

Plaque commémorative à Jojo le chimpanzé (Crédits photo : Dahman Richter)

Témoins de cette histoire, deux majestueux platanes à feuilles d’érable de 42 mètres de haut et de 45 d’envergure, âgés de plus de 270 ans et situés dans le jardin voisin du Palais du Gouvernement, sont labellisés « Arbres remarquables de France », liste qui ne compte que quelques centaines sujets. L’imposant hêtre pourpre, qui est lui-aussi labellisé, est quant à lui âgé de plus de 140 ans. Il n’en demeure pas moins le symbole de la Pépinière. Le parc renferme aujourd’hui 1 732 arbres. Un océan de verdure qui mène le promeneur de l’if d’Irlande au cèdre bleu de l’Atlas en passant par le pin de l’Himalaya, le tulipier de Virginie, l’épicéa du Colorado, le noisetier de Byzance, le sapin de Vancouver, le cryptomeria du Japon ou encore l’orme de Sibérie. Un vaste programme de régénération a été mené ces dernières années, afin d’enrichir le parc en essences nouvelles.

Célèbre hêtre pourpre du Parc de la Pépinière à Nancy (Crédits photo : Darreenvt)

Au pied des arbres, les prairies fleuries mettent un soupçon de fantaisie avec leurs espèces sauvages qui attirent les insectes, pendant que le temps s’écoule paisiblement à l’horloge florale.

Rédigé par Thomas RIBOULET

Président-fondateur du Groupe BLE Lorraine et Rédacteur en Chef de BLE Lorraine.

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