Situés dans la grande verrière du chœur de la cathédrale de Metz, les vitraux de Valentin Bousch ont été exécutés en 1523 aux frais d’Antoine le Bon, Duc de Lorraine et de Bar, et de son épouse, la grâcieuse Renée de Bourbon.
Les donateurs sont d’ailleurs représentés, en attitude de prière, dans les lancettes portant un fond rouge sang. La Duchesse Renée est à droite. Au-dessus de son visage se lit la date de réalisation de la verrière, en chiffres romains, MDXXIII, ainsi que sa devise « Espérance ». Face à elle, se découpant sur un fond bleu, Saint René, son patron.
A l’opposé, c’est le Duc Antoine de Lorraine, priant devant Saint Antoine, que l’on reconnaît au Tau qu’il porte sur son habit. Antoine, avec au-dessus de sa tête, la date, en chiffres arabes, 1523, et sa devise « J’espère avoir ». Antoine qui, deux ans plus tard, ira mater les Rustauds alsaciens à Saverne, Lupstein et Scherwiller.
Le vitrail, à l’époque, avait suscité l’inquiétude et la colère des Messins. « J’espère avoir », qu’espérait-il avoir, au juste, cet impétueux Duc de Lorraine ? La cité de Metz ? Les droits sur la République messine ?
Vingt-neuf ans plus tard, c’est le Roi de France Henri II qui allait mettre la main sur la cité de Metz. L’Empereur Charles Quint allait évidemment essayer de reprendre la ville. En vain … Mais c’est là une autre histoire.
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