Il est curieux de constater comme, parfois, certaines coutumes chères à nos ancêtres sont devenues, en quelques générations, totalement oubliées. Nombre de traditions en Lorraine se sont en effet à jamais évanouies dans l’abîme du temps. Qu’il s’agisse de la fête des Brandons ou du printanier Trimâzo, mille coutumes ont en effet été perdues. Tout un patrimoine culturel, dont on sait à peine qu’il a existé. Il en va de même avec la Saint-André.
Celui que l’évangile présente comme l’un des douze apôtres était ainsi fréquemment invoqué contre les douleurs mais aussi par les jeunes filles désireuses de trouver un époux. Le Docteur de Westphalen nous rapporte qu’autrefois, si une jeune fille trouvait une pomme le jour de la Saint-André, elle ne manquait jamais de l’éplucher soigneusement et de jeter le long ruban d’épluchure par-dessus son épaule. Laquelle épluchure était alors censée dessiner l’initiale du futur époux. Parfois, la demoiselle se contentait de répéter trois fois, au soir du 30 novembre : « Saint André, faites-moi voir celui que je dois avoir » ou « Grand Saint André, faites que je voie en m’endormant celui que j’aurai pour amant ».