Historique ! Les vignerons des Appellations d’Origine Contrôlée (AOC) Côtes de Toul et Moselle, ainsi que ceux de l’Indication Géographique Protégée (IGP) Côtes de Meuse se sont dernièrement fédérés sous l’identité commune « Vins de Lorraine », afin d’améliorer leur visibilité sur le plan national et international.
De la même manière que les vins de Bordeaux se déclinent par exemple en Saint-Emilion, Pomerol ou Pauillac, la revendication de leur appartenance régionale n’empêchera pas les vins de Lorraine de faire valoir leurs spécificités. Bien au contraire. D’autant plus que la mention « Côtes à Côtes » accompagne leurs visuels et leur communication. Ni appellation, ni marque, « Vins de Lorraine » est une identité commune qui doit apporter davantage de reconnaissance. Cernés par les vignobles champenois, alsaciens et bourguignon, les vins lorrains ont en effet besoin d’être identifiés pour réapparaitre sur la carte des vins de l’Hexagone.
Les vins de Lorraine ont pourtant beaucoup de choses à faire valoir. 75 % d’entre eux sont par exemple certifiés bio ou biodynamie, sans compter que le label Haute Valeur Environnementale (HVE) vient encore s’ajouter pour plusieurs d’entre eux. Par ailleurs, les vignerons lorrains réalisent depuis une trentaine d’années un énorme travail de fond pour produire des vins très qualitatifs. A tel point que la demande est supérieure à l’offre. De quoi également susciter des vocations. Alors que de jeunes vignerons se sont installés ces dernières années, des candidats manifestent régulièrement leur intérêt pour se lancer. De même, la diversité des cépages du vignoble lorrain, qui va de l’auxerrois au Chardonnay, en passant par le Pinot Noir, le Pinot Gris, le Gris de Toul, le Gamay ou encore le Müller-Thurgau, reflète la variété des paysages sur lesquels poussent les vignes dans la région.
Si le vignoble lorrain est aujourd’hui l’un des plus septentrionaux et le plus petit de l’Hexagone, il était pourtant à la fin du XIXème siècle le plus grand. Avec ses 40 000 hectares, il était ainsi à l’époque plus grand que les vignobles de Champagne et d’Alsace réunis ! Mais les guerres, les ravages du phylloxera, l’essor des brasseries et de la sidérurgie l’ont malheureusement réduit à peau de chagrin. De nos jours, les 120 hectares de l’aire de production AOC Côtes de Toul englobe huit villages et quatorze vignerons sur un potentiel de 600 hectares éligibles. Les 80 hectares cultivés en AOC Moselle concernent de leur côté seize vignerons répartis dans 18 communes sur un potentiel de près de 700 hectares éligibles. L’IGP Côtes de Meuse regroupe quant à elle sur quarante hectares six vignerons dans quinze villages au cœur du Parc Naturel Régionale de Lorraine sur un potentiel de 450 hectares éligibles.
A noter enfin que depuis octobre 2021, les vins effervescents des vignobles de Meurthe-et-Moselle, de Meuse et de Moselle sont reconnus et protégés par l’IGP Lorraine. Cette distinction valorise la méthode traditionnelle lorraine.
A quand une belle carte touristique de ces vins?
Qui comme moi signale systématiquement à tous les organismes / éditeurs ce vignoble s‘il manque?