Il paraît que le 30 août c’est la Saint-Fiacre. On sait assez peu de chose au sujet de ce saint. Probablement né autour de l’an 610, mort une soixantaine d’année plus tard, cet ermite était vraisemblablement originaire d’Irlande ou d’Ecosse. Venu s’installer en Gaule, il aurait établi un petit ermitage quelque part dans une solitude boisée située non loin de Meaux.
Devenu patron des jardiniers et des maraîchers, Saint Fiacre a très vite joui d’une incroyable popularité. Jusqu’à la révolution, il était un des saints les plus représentés et il n’est presque pas d’église ou de chapelle en Lorraine qui ne renferme une statue ou un vitrail représentant Saint Fiacre. L’ermite, d’ailleurs, est toujours figuré en robe de bure avec, dans ses mains, une bêche ou un outil de jardinage.
Autrefois, les maraîchers du Ban-Saint-Martin avaient coutume, le jour de la Saint-Fiacre, d’offrir aux membres de leur paroisse des petites brioches dans lesquelles étaient plantées des fleurs naturelles. Les jardiniers de la Ville de Metz organisaient quant à eux une longue procession qui s’achevait dans l’église Saint-Gengoult, où ils déposaient des corbeilles de fruits et de légumes. Westphalen nous rapporte que ces jardiniers avaient l’habitude d’entonner sur le chemin quelques couplets grivois, dont celui-ci, que nous ne résistons pas de retranscrire :
« V’là le mai, v’là le joli mai !
O mai, ô mai !
Quand reviendras-tu,
Nous apporter des feuilles
Pour nous torcher le c… »