L’unité de digestion des boues d’épuration de la station de traitement des eaux usées de la Métropole du Grand Nancy a dernièrement été inaugurée après vingt mois de travaux. Située sur les rives de Meurthe à Maxéville, elle permet de produire du biométhane qui est ensuite injecté dans le réseau de gaz. Celui-ci alimente l’équivalent de 3 000 foyers en gaz vert. Cette énergie locale et renouvelable peut être utilisée pour le chauffage, la production d’eau chaude, la cuisson ou encore comme biocarburant.
L’unité a été aménagée sur le site de la Société de Valorisation des Effluents de la Métropole du Grand Nancy (SOVEM) à la place d’un ancien bassin de décantation. Elle comprend deux immenses réservoirs cylindriques de seize mètres de haut et de dix mètres de diamètre. Ces digesteurs, d’une capacité de 4 400 mètres cubes, doivent permettre de produire 1,2 millions de mètres cubes de biogaz par an. Leur processus de digestion des boues repose sur la fermentation naturelle. Le biométhane qui est en résulte est capté, odorisé et contrôlé avant d’être injecté dans le réseau. Grâce à ce procédé, 89 % de la pollution est désormais éliminée avant tout rejet dans les eaux de la Meurthe. Les 4 000 tonnes de matière sèche générées annuellement partent à l’épandage dans les champs autour de la métropole lorraine.
A noter que la construction de cette unité de digestion a représenté un investissement de près de 13,5 millions d’euros. La revente du biométhane doit cela dit permettre un retour sur investissement en une dizaine d’années. Il s’agit de la seconde unité de méthanisation de ce genre en Lorraine après celle d’Hagondange.
Rappelons que la station d’épuration de Maxéville traite chaque année 635 000 mètres cubes d’eaux usées industrielles, notamment de la brasserie de Champigneulles, et 27,3 millions de mètres cubes d’effluents émanant des vingt communes de la Métropole du Grand Nancy et d’une partie des communes de Frouard et de Pompey.