Conservé aux Archives Départementales de la Moselle, le document présenté ci-dessous, tiré du fameux Voyage du Roi à Metz, nous montre les monnaies utilisées en 1603, lorsque Henri IV se rendit effectivement à Metz dans le but (officieux) d’affermir un peu plus la mainmise de la France sur l’ancienne cité impériale.
Il y a là des florins d’or, aux armes de Metz. Des testons et des gros de Metz, figurant Saint Etienne ou l’aigle bicéphale, portant sur son cœur le blason messin, blanc et noir. Il y a là des liards et des deniers, frappés des armes de la cité ou du M de Metz.
Monnaies anciennes, qui font la joie du numismate et qui nous rappellent qu’en ces temps, seul le poids en métal précieux détermine la valeur de la pièce. Le grènetis, autour de la pièce, est censé prouver que celle-ci n’a pas été rognée par des petits malins avides de récupérer un peu de métal rare. De la même manière, les changeurs de l’époque faisaient tinter les pièces sur une plaque de métal pour s’assurer qu’elles soient vraies. Ils les pesaient aussi dans une balance appelées « trébuchet ». De là vient notre expression : « payer en espèces sonnantes et trébuchantes ».