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Calvaire de Ligier Richier à Briey

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Calvaire de Ligier Richier en l'église Saint-Gengoult de Briey (Crédits photo : Miltol Tourisme)

Nous sommes à Briey, dans le chœur de l’église Saint-Gengoult. Un calvaire. Monumental. Une œuvre poignante, attribuée à Ligier Richier, sculpteur originaire de Saint-Mihiel et qui, à la Renaissance, usa de son ciseau avec une telle virtuosité qu’on le surnomme, depuis, le « Michel-Ange lorrain ».

Le groupe est en bois. Il date de 1530 environ et représente six personnages. Le Christ en croix, bien-sûr. Encadré par le bon et le mauvais larron, deux suppliciés qui se contorsionnent au sommet de leurs croix, dans une attitude qui rappelle, un peu, les esclaves de Michel-Ange, justement.

Au pied de la croix, la Vierge, éplorée. Les mains sur la poitrine, suffocante dans sa douleur. Stabat mater, nous dit le chant. De l’autre côté, c’est Saint Jean. L’évangéliste. Pas le Baptiste. Ce dernier a une barbe. Pas l’apôtre.

Et puis il y a, agenouillée au pied de la croix, la Madeleine. La pêcheresse. La pénitente. Elle est là, avec sa longue chevelure blonde. Une cascade de lumière qui avait déjà frappé l’imaginaire de Louis Bertrand, un enfant du cru qui, dans son ouvrage intitulé Jean Perbal, nous confie qu’il passait de longues minutes, durant la messe, à contempler la chevelure de cette hétaïre repentie.

Ce calvaire est une véritable merveille de la Renaissance lorraine.

Rédigé par Kévin GOEURIOT

Historien de la Lorraine, écrivain et professeur d’histoire-géographie pour le Groupe BLE Lorraine.

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