La littérature populaire régionale nous a conservé, par chance, certains contes et autres fiauves. Qu’il s’agisse des célèbres contes de Fraimbois, à l’humour caustique, ou de vieilles légendes fantastiques comme celle de la Fée Polybotte ou de la haute chasse de Buzy, toutes ces histoires appartiennent bien sûr au patrimoine local.
Qu’on nous permette de rapporter ici une de ces histoires, afin de donner au lecteur un aperçu de ces que nos ancêtres pouvaient entendre au coin du feu, durant les longues soirées d’hiver. Elle est un peu cavalière, mais qu’importe ! Si elle peut en faire sourire un ou deux, ce sera déjà ça de pris.
« La Mère Volette faisait une grosse maladie et le médecin était venu bien des fois. Comme elle allait mieux et qu’elle était avare, elle se faisait de la bile pour payer la note. Une fois, en pleine nuit, le médecin, un bon médecin de Verdun qui la soignait bien, arrive, la regarde et l’ausculte. Et voilà qu’en remuant dans son lit, la Mère Volette lance un gros pet.
– Oh ! Oh ! Madame, dit le médecin, voilà un vent qui vaut bien vingt francs.
– Tant mieux docteur ! répondit la Volette. Vous n’aurez qu’à le prendre pour acompte ! »
Belle histoire, n’est-il pas ? Il faudrait cependant lui ajouter le récit de la chasse au darou et d’autres contes que Fernand Rousselot, Georges Chepfer et quelques autres ont su transmettre avec humour et bonhommie. Telle cette courte histoire, qui nous vient de Cumières :
« Papa, c’est vrai que vous êtes marié avec Maman parce qu’elle était tombée dans l’eau et que vous l’avez sauvée alors qu’elle allait se noyer dans la Meuse ?
– Oui mon fils, c’est parfaitement vrai ! »
– Alors Papa, pourquoi ne voulez-vous pas que j’apprenne à nager ? »
Savoureux, n’est-il pas ? Ces histoires se racontaient jadis, au coin du feu.