Menu
in ,

Des mines d’anhydrite de Moselle

Dans une galerie de la mine d'anhydrite de Kœnigsmacker (Crédits photo : Pierre Heckler)

Depuis la fermeture des mines de fer et de charbon, la mine de sel de Varangéville, près de Nancy, n’est en réalité pas la dernière encore en activité en Lorraine. Il y a en effet aussi les deux mines d’anhydrite de Faulquemont et de Kœnigsmacker en Moselle.

A 80 mètres sous terre se déploie un dédale de 80 kilomètres de galeries éclairées par de petits panneaux lumineux incrustés dans la roche. Ceux-ci servent de guides, de repères, dans l’obscurité. Le rouge indique le chemin vers les entrailles de la Terre, le blanc la sortie. Nous sommes ici dans la mine d’anhydrite de Faulquemont qui est exploitée depuis 1982. A cette époque, les Houillères du Bassin de Lorraine (HBL) avaient sous-traité l’activité à une entreprise de travaux publics qui devait les alimenter en anhydrite. Le matériau était utilisé pour crépir les galeries des mines de charbon, afin de fixer les poussières. L’exploitation a depuis été reprise par une filiale de Saint-Gobain et une nouvelle unité de production a été construite en 1994-1995 pour broyer et cribler l’anhydrite. La mine a ainsi diversifié ses débouchés et fournit désormais de plus en plus de cimentiers et de producteurs de mortiers.

mine d'anhydrite
De l’anhydrite est extraite à plusieurs dizaines de mètres de profondeur en Lorraine (Crédits photo : Pierre Heckler)

A Faulquemont, les mineurs n’utilisent pas d’ascenseur pour s’enfoncer dans les galeries souterraines. Ils y descendent au contraire à bord d’un véhicule tout-terrain via une longue rampe d’accès. Dans le sens inverse, la roche extraite remonte à la surface de la Terre sur un tapis roulant. Celle-ci est composée de sulfate de calcium proche du gypse. Mais après trente ans d’extraction, l’autorisation d’exploitation de la mine est arrivée à échéance en 2011. Une nouvelle autorisation a alors été délivrée pour exploiter une autre zone de 189 hectares pendant une nouvelle fois trente ans. Les anciennes galeries ont été remblayées avant de commencer l’activité sur le nouveau site qui se trouve sous les forêts et les terrains agricoles de Pontpierre. Plus de dix personnes y travaillent.

Statue de Sainte-Barbe dans la mine d’anhydrite de Kœnigsmacker (Crédits photo : L’Anhydrite Lorraine)

Un peu plus au Nord du département de la Moselle, une seconde mine d’anhydrite est exploitée à Kœnigsmacker depuis 1970 par la société L’Anhydrite Lorraine, filiale du groupe Knauf. 400 000 tonnes de plâtre y sont extraites chaque année par 25 ouvriers à 120 mètres de profondeur sous les collines d’Elzange et d’Oudrenne à l’Est de la Canner. Une statue de Sainte-Barbe, patronne des mineurs, garde l’entrée des 350 kilomètres de galeries souterraines creusées à la dynamite selon une plan géométrique.

Rédigé par Thomas RIBOULET

Président-fondateur du Groupe BLE Lorraine et Rédacteur en Chef de BLE Lorraine.

Répondre

Quitter la version mobile