Edité en 2009 et tiré à pas moins de cinq millions d’exemplaires, ce timbre associe le bleu de l’horizon vosgien à l’or de la mirabelle !
Il a été dessiné par Guy Coda afin de promouvoir notre région. Il faut dire qu’en fournissant à elle seule, chaque année, près de 80 % des mirabelles produites dans le monde, la Lorraine a de quoi s’enorgueillir de ce petit fruit savoureux. Perles de miel, au parfum inimitable, les mirabelles sont devenues un véritable symbole régional, au même titre que les Alérions, le chardon et la croix double.
Alors certes, il y a plusieurs mirabelles. Celle de Metz par exemple, réputée moins grosse mais plus sucrée que celle de Nancy. Il y a celle de Meuse, savoureuse et certainement celle qui se vend au meilleur prix. Il y a celle de Moselle aussi, qui bataille, dans les vergers, avec la quetsche à la robe violacée. Et il y a celle des Vosges enfin, qui mûrit à côté de nos tendres brimbelles.
La Lorraine est donc riche de ses mirabelles. Au pluriel. Ou de sa mirabelle. Au singulier. Un singulier qui, étrangement, désignera alors, plutôt, la goutte, le schnaps bref, le fruit à l’état liquide. Dans les deux cas, liquide comme solide, notre mirabelle demeure une des meilleures ambassadrices de notre petit pays. Il paraît qu’elle s’exporte, par clayettes entières, dans une France de l’intérieur où on la revend à des prix indécents. Il paraît qu’il y en a qui en font des colis, pour faire plaisir à un cousin parti s’exiler en Bretagne, en Pays Basque, où je ne sais où. Il paraît enfin que c’est la bouteille de goutte, qu’on emmène toujours, dans la famille ou chez les amis, quand on est invité loin de notre petite patrie.
A croire que la mirabelle est faite pour voyager ! D’où ce timbre. Peut-être. Image bien modeste, mais qui aura certainement permis à quelques personnes qui auront reçu des courriers affranchis avec ce timbre, de (ré) découvrir un fruit à nul autre pareil. Une petite perle blonde que l’on ne trouve (presque) qu’en Lorraine.