Une porte, encore, mais à Vernéville, aux confins du Jarnisy et du Pays Messin. Porte monumentale, qui défend l’entrée d’un véritable petit château, reconstruit en 1626, soit juste avant la terrible Guerre de Trente Ans.
La tour-porche, autrefois surmontée de mâchicoulis, comme en témoignent les corbeaux de soutènement qui se trouvent juste sous l’appentis, est garnie d’une élégante fenêtre de style Renaissance et percée de deux portes. La plus petite est destinée aux piétons. L’autre, aux charrettes et autres véhicules hippomobiles.
La qualité du jambage témoigne de la richesse du propriétaire d’alors. Les claveaux sont taillés en pointe de diamants, selon une habitude fréquente dans la région, puisqu’on retrouve ce dispositif à Tichémont ou Ville-sur-Yron. Les pilastres de la fenêtre du premier étage montrent également que des tailleurs de pierre chevronnés ont été employés sur ce chantier. La niche, au-dessus de la porte piétonne, était sans doute habitée à l’origine. Quant à l’ouverture située dans la partie supérieure de l’édifice, elle marque tout simplement la présence d’un pigeonnier, privilège autrefois réservé à la noblesse.