Une porte, encore. Une porte qui se trouve cette fois à Briey, dans la ville haute. Une porte citée par Louis Bertrand, dans son ouvrage intitulé Mademoiselle de Jessincourt. Une porte qu’il faut prendre le temps d’observer.
Encadrée par deux solides pilastres, la porte en elle-même est dite en plein cintre. Une caractéristique assez rare dans le Nord lorrain, et qui tendra à disparaître après le XVIème siècle. Au-dessus de cette arche en demi-cercle se trouve un entablement, sur lequel on remarque, dans un cartouche ouvragé, le millésime : 1567. Charles III, Duc de Bar et de Lorraine, était alors dans la 18ème année de son règne.
Au-dessus de cette corniche frappée du millésime se trouve le linteau à proprement parler. Il est encadré par deux volutes ornées de motifs floraux, vraisemblablement des feuilles d’acanthes d’inspiration antique. La pierre est protégée des intempéries par un puissant entablement, au-dessus duquel se trouve un vasistas ovale, invisible sur notre cliché.
Mais le plus intéressant demeure, à n’en pas douter, la sentence gravée sur la plaque qui orne le linteau. Elle est devenue difficile à lire, cette phrase écrite en vers. Mais il faut, je crois, prendre le temps de se frotter à ce petit exercice d’épigraphie. Car alors, on lit une maxime pleine de sagesse. Une leçon de saine philosophie. Le vade-mecum de nos aïeux. On lit, en effet : « En Dieu te fie / A bien labeure / Enfin aura / l’éternelle demeure ».