Et voilà, nous y sommes à peu près ! Nous entrons, chers amis, dans la période d’antipode mirabellique ! Oui ! rien de moins. La période d’antipode mirabellique, c’est un néologisme que je viens, je vous l’avoue, plus ou moins d’inventer, pour vous dire qu’on est à six mois du temps des mirabelles.
De la même manière qu’un marin qui se retrouverait au beau milieu de l’Atlantique aurait autant de peine à poursuivre sa route qu’à rebrousser chemin, nous sommes aussi éloignés de la dernière récolte de mirabelles que de la prochaine ! Fichtre, me direz-vous ! Il va falloir attendre encore six longs mois avant de pouvoir croquer dans une mirabelle fraîche, juteuse et bien sucrée !
Par chance, le lorrain est plein d’astuces. De la même manière que le marin qui se retrouve au beau milieu de l’Atlantique emporte, sur son navire, biscuits, eau douce et provisions en tous genres, le Lorrain confectionne, à la fin de l’été, des verrines de confiture, des bocaux de mirabelles au sirop, des liqueurs de mirabelle, du chutney de mirabelle et bien-sûr, de la goutte.
Bon, la période d’antipode mirabellique est un cap, qu’il faut savoir passer. De la même manière qu’un marin perdu au milieu de l’Atlantique sabre le champagne quand il passe l’Equateur, le Lorrain se doit d’ouvrir une verrine de confiture en cette période de l’année ! C’est ce que je vais faire de ce pas ! Avec un vrai, bon pain de campagne ! Et un peu de beurre ! Il y a pire, comme goûter !