Un nouveau musée a dernièrement ouvert ses portes dans la mine de sel de Varangéville, en Lorraine, la dernière du genre encore en activité en France.
Pour y accéder, il faut monter à bord d’une cage située au pied du chevalement. Celle-ci amène les visiteurs, équipés de casques et de bonnes chaussures, à 160 mètres de profondeur à une vitesse de quatre mètres par seconde. Une fois en bas, on découvre une vaste galerie claire, dont le sol est recouvert d’une fine poussière de sel. L’air y est très sec. C’est là qu’un musée a été aménagé sur 900 mètres carrés. Grâce au matériel récupéré dans les anciens quartiers abandonnés de la mine, celui-ci présente les hommes et leurs conditions de travail, ainsi les différentes techniques d’exploitation depuis 1856 jusqu’à aujourd’hui. C’est aussi le musée de toute une corporation, celle des mineurs. Y sont en effet également évoqués les mineurs de fer et de charbon. Les visiteurs découvrent ainsi les fameuses Gueules noires, les Gueules jaunes et les Becs salés, nom donné aux mineurs de sel. Il faut savoir que les habitants de la région vivent au-dessus d’un immense gisement de sel daté de 230 millions d’années.
Le Musée de la Mine de sel de Varangéville propose par ailleurs une expérience insolite et inédite, à savoir un déjeuner au fond de la mine autour d’une table taillée dans un énorme bloc de sel éclairée à la bougie. Sur réservation, il est ainsi possible d’y prendre le casse-croûte du mineur ou de déguster un repas gastronomique servi dans de la vaisselle d’époque. Les menus sont concoctés par un traiteur local à partir de produits régionaux comme le sandre, les pâtés lorrains, les madeleines de Liverdun ou encore les mirabelles de Lorraine.