C’est dans l’église Saint-Louvent de Rembercourt-aux-Pots, qui date du XVème siècle, située au cœur du département de la Meuse, que se trouve ce curieux bas-relief. Il représente un basilic, à moins qu’il ne s’agisse d’un cocatrix, un animal fantastique dont les bestiaires médiévaux nous disent qu’il avait un corps de serpent, des ailes de plumes ou de chauve-souris et une tête de coq.
On raconte aussi que le basilic avait le pouvoir de tuer n’importe qui croisait son regard et que, pour cela, la seule manière de le tuer était de lui présenter un miroir. L’animal, alors, était foudroyé par son propre regard.
Emblème de la ville de Bâle, en Suisse, le basilic est doté d’une puissante charge symbolique. Les médiévaux l’associaient au péché de luxure et plus particulièrement aux maladies vénériennes. Il se doit d’être rapproché de tous ces autres animaux qui peuplent nos bestiaires : sirènes bifides, cynocéphales, patagons, sciapodes, dragons et autres licornes. Tout un zoo mythologique qui peuplait l’imaginaire de nos aïeux.
Aujourd’hui, tous ces animaux fantastiques sont destinés avant tout à nous faire rêver !