Sur le modèle des sociétés savantes, l’Académie Nationale de Metz a été créée en avril 1757 sous le nom de Société Royale d’Etudes des Sciences et des Arts de la Ville de Metz. Considéré comme son fondateur, le Maréchal et Duc de Belle-Isle, Gouverneur des Trois-Evêchés, en devînt en 1759 le protecteur. Ami intime de la Marquise de Pompadour, maîtresse de Louis XV que l’on disait cultivée, celui-ci souhaitait en effet instituer un cénacle pour réunir les savants et les intellectuels de la cité messine.
Devenue Académie Nationale en 1848 puis Impériale sous Napoléon III avant de devenir Académie de Metz en 1871, la société savante affirma davantage son caractère scientifique que littéraire au cours du XIXème siècle, notamment par la présence de l’Ecole Pyrotechnique, de l’Ecole Royale d’Artillerie et du Génie, école d’application de l’Ecole Polytechnique, ainsi que de l’Hôpital d’Instruction des Armées.
L’Académie Nationale de Metz a compté des noms célèbres parmi ses membres, dont Maurice Genevois, auteur de Ceux de 14, Robert Schuman, père de l’Europe, ou encore le romancier Maurice Barrès. Elle est aujourd’hui composée de 36 membres titulaires, de 32 membres associés libres et de membres correspondants. Son siège, situé 20 en Nexirue, est orné d’un magnifique portail. Il renferme une impressionnante bibliothèque qui accueille chercheurs et étudiants. Le sceau de l’institution reproduit un buste de Minerve en-dessous duquel figure sa devise : « L’utile ».
Plusieurs siècles après sa fondation, l’Académie présente encore chaque fin d’année le bilan de ses travaux en séance publique dans les salons de l’Hôtel de Ville de Metz. Outre la parution annuelle de ses Mémoires, elle entretient depuis 1970 sa « Bibliothèque Lorraine » qui recense toutes les productions écrites concernant la Lorraine depuis l’invention de l’imprimerie. Discrète et savante, elle encourage enfin les talents et leurs publications à travers la remise de prix.