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Avant-gardisme scientifique et social des Prémontrés à Pont-à-Mousson

L'Abbaye des Prémontrés sur les bords de la Moselle à Pont-à-Mousson (Crédits photo : Patrice GREFF pour le Groupe BLE Lorraine)

Sous l’impulsion du Duc Léopold, la Lorraine se redynamise au début du XVIIIème siècle pour surmonter les plaies encore béantes de la Guerre de Trente Ans qui a dévasté et ruiné le pays. C’est dans ce contexte que l’Ordre des Prémontrés entame en 1705 la reconstruction de l’abbaye à Pont-à-Mousson.

Les religieux décident alors de déplacer un peu l’emplacement de l’édifice. Ce nouveau plan entraîne l’expropriation et la destruction de plusieurs habitations adjacentes. Conscients de l’impact que cela engendre, les Prémontrés reconstruisent les maisons un peu plus loin, afin de reloger les habitants. Cette œuvre sociale est unique, c’est du jamais vu à l’époque.

escalier de l'Atlante
Escalier de l’Atlante à l’Abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson (Crédits photo : Joseph ADAMO pour le Groupe BLE Lorraine)

Mais ce n’est pas tout. A proximité immédiate de l’université de Lorraine, les chanoines de Pont-à-Mousson témoignent d’un certain intérêt pour la science. Cela se retrouve notamment dans l’architecture de la nouvelle abbaye. Les galeries du cloître sont ainsi formées de onze fenêtres. Si bien que la course du Soleil autour du cloître fait que l’ombre projetée sur les murs de ce dernier fonctionne comme un cadran solaire. Au cours de la journée, les religieux n’avaient qu’à regarder les rayons du Soleil sur les fenêtres pour connaître l’heure. Le reflet de l’astre sur chaque vitre du bâtiment représente en effet une heure de la journée.

Les jardins de l’Abbaye des Prémontrés à Pont-à-Mousson (Crédits photo : Joseph ADAMO pour le Groupe BLE Lorraine)

L’avant-gardisme de l’Ordre des Prémontrés ne s’est pas limité à la science et aux aspects sociaux, il s’est aussi manifesté en matière environnementale. Afin de construire la charpente et les planchers de leur nouvelle abbaye, les religieux ont eu besoin de beaucoup de bois. Plusieurs documents datés de 1704 attestent que les chanoines s’étaient engagés auprès du Duc Léopold de Lorraine à replanter chaque chêne abattu pour les besoins des travaux.

Rédigé par Thomas RIBOULET

Président-fondateur du Groupe BLE Lorraine et Rédacteur en Chef de BLE Lorraine.

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