Les hirondelles ont déserté la grange
Sans que nulle âme ne s’en aperçoive.
Dans le lointain comme des troupeaux d’ange
Les brumes tapissent les frais vallons de Woëvre.
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Au bord de la rivière quelques saules frissonnent
Et perdent en silence mille feuilles dorées.
Au vieux clocher d’Olley c’est l’Angélus qui sonne
Quand Jeanne et Madeleine nous reviennent des prés.
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Elles portent dans leurs paniers des travaux de couture
Quelques noix grapillées, des prunes et des poires
Entre deux rires clairs elles parlent d’amours futures
Et de Pierre et de Jean qu’elles reverront ce soir.
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Car tous se retrouveront chez la vieille Emilie
Sous la grande cheminée on causera longuement
De l’hiver qui approche, de l’été qui s’enfuit
Et d’un cœur qui soupire après son bel amant.
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Il y aura du lard et du vin de Moselle
Des contes et des rires des espoirs et des rêves.
On chantera aussi quelques chansons nouvelles
Pour célébrer l’automne et ses talents d’orfèvre.