Figure emblématique du Pays de Nied, Daniel Dubourg, 75 ans, écrit depuis l’âge de seize ans, même s’il ne publie que depuis 1980. Conteur et animateur d’ateliers de création, d’écriture, de formation à l’art de dire, pour petits et grands, tout a commencé par des poèmes. Les contes, les nouvelles et les romans ont suivi. Ses treizième et quatorzième ouvrages viennent d’ailleurs de sortir.
Récompense pour son douzième ouvrage
Aux grés du temps, recueil de 51 poèmes choisis parmi tous ceux que Daniel Dubourg a écrits en autant d’années, a été sélectionné pour le Prix « Naji Naaman » 2020. Cette 18ème édition a rassemblé plus de 3 000 écrivains en compétition, venus de 78 pays. 77 lauréats ont été répartis en quatre grands prix, dont le Prix d’Honneur. Pour ce dernier, 23 lauréats de 19 nationalités différentes étaient en course. Daniel Dubourg est l’un des trois Français qui ont été récompensés. Il faut dire que les distinctions, Daniel connaît : le Prix d’Honneur des poètes de France en 1975, ainsi que le Prix Aragon du Centre d’Art Lorrain en 1983 et en 2012. Mais une reconnaissance internationale, c’est une première. « Pas de la fierté, mais je suis content. Cela donne une motivation supplémentaire, un encouragement », reconnaît-il. D’autant plus, qu’une précédente lauréate, Christine Grolleau en 2018, est membre de son collectif « Plume de Nied ».
Le prix « Naji Naaman »
Naji Naaman, surnommé « le fou de la culture gratuite », 66 ans, est né et vit au Liban. A neuf ans, il rédige et édite son premier magazine. A quinze, il écrit : « la culture, libre et éclairée, fait la paix ». Humaniste, écrivain et promoteur de culture, il essaie de mondialiser la culture gratuite. Pour ce faire, il offre son travail et son argent. Bardé de diplômes, enseignant et journaliste, il crée en 2002 les prix littéraires « Naji Naaman », décernés chaque année aux auteurs des œuvres littéraires les plus émancipées en termes de contenu et de style et qui visent à revivifier et à développer les valeurs humaines. En 2011, il crée la « Fondation Naji Naaman pour la culture gratuite » (FCG). Désormais, Daniel Dubourg, comme tous les lauréats portera, à vie, le titre honorifique de membre de la « Maison Naaman pour la Culture », sans obligation aucune.
Au pays de courte échelle
Initialement, Le pays de courte échelle, quatorzième opus de Daniel Dubourg, devait sortir au printemps mais, Covid oblige, ce n’est qu’en juillet que les éditions Rroyzz de Yutz l’ont mis en vente. Il s’agit d’un recueil de 17 contes non publiés regroupés par thème : le feu, la forêt, le vent et l’eau. Ils sont illustrés par Cécile Deltour. Celle-ci, sous le nom d’« Ellie », appartient, comme Daniel Dubourg au collectif « Plume » (Passion Littéraire de l’Union Meusienne des Ecrivains et illustrateurs), qui regroupe une cinquantaine d’auteurs. De l’autre côté d’un mur, on découvre toujours les pays les plus merveilleux et féériques peuplés de créatures jamais rencontrées. Avec Arthur et Bérénice, frère et sœur de âgés sept et huit ans, on y fait une moisson d’histoires qui viennent se ranger dans les tiroirs de nos souvenirs. Il faut juste jeter un œil au-delà et faire l’effort de voir là où les gens ne voient pas. Mais, pour un auteur, avec le Covid, comment faire la promotion de ses écrits ? Plus de salons littéraires comme « Bouq’In » à Boulay ou les quatre salons de « Plume ». Même problème pour les éditeurs. La prochaine publication de Daniel Dubourg, La Moselle des Contes, est en « stand-by ». « La culture en prend un sacré coup », reconnait-il, lui qui va retourner à ses premières amours et proposer des lectures dans les bibliothèques. Après avoir abandonné la nouvelle fantastique, une soixantaine d’écrites, qui ne marche pas, il a décidé de s’attaquer à deux romans. Le temps du confinement, il a quitté brièvement son domaine de prédilection pour rédiger les cent ans du CAB, Un siècle de passion autour du ballon rond, illustré par Pascal Napolitano.
