Un vestige de l’aqueduc romain qui alimentait en eau l’antique Divodorum Mediomatricorum (Metz) a été mis à jour il y a quelques semaines à flanc de colline sur la parcelle en chantier d’un particulier à Novéant-sur-Moselle.
Aussi rare qu’incroyable, le tronçon de 18 mètres de long, d’1,70 mètre de haut et de près d’un mètre de large, a malheureusement été détruit pour construire un garage après quatre semaines de fouilles archéologiques. Après avoir survécu 17 siècles après la chute de l’Empire Romain, ce bout d’histoire a finalement succombé à un chantier de particulier. Un second tronçon de ce passé bimillénaire devrait cela dit persisté sous le talus.
A noter que des parties monumentales de l’ancien aqueduc sont visibles de nos jours de part et d’autre de la Moselle à Jouy-aux-Arches et à Ars-sur-Moselle. Le bassin de Gorze et un morceau le long de la Départementale 12 à la sortie de Novéant-sur-Moselle témoignent aussi de la présence aérienne et souterraine de ce prodigieux ouvrage de 22 kilomètres de long, dont la déclivité est d’un centimètre par mètre. Preuve de l’ingénierie romaine, l’aqueduc a été construit au IIème siècle après Jésus-Christ. Les travaux ont été financés par quelques mécènes, comme en attestent encore des stèles conservées au Musée de la Cour d’Or de Metz. Il permettait d’acheminer jusqu’à l’entrée de Metz, avant que les canalisations ne partent dans plusieurs directions, l’eau des sources de Gorze, en particulier du Bouillon. Ces dernières étaient captées respectivement à 206 et à 184 mètres d’altitude.
Au XVIIIème siècle, les Bénédictins de l’Abbaye de Gorze, ont cartographié le tracé de l’ancien aqueduc romain. Quelques siècles plus tard, à l’heure de la technologie numérique, mais aussi de la bureaucratie administrative, celui-ci n’a pas été répertorié sur les Plan Locaux d’Urbanisme, bien que certains élus sachent où il se situe grâce à plusieurs affleurements apparents. Les mêmes élus qui n’ont toujours pas compris ni saisi le potentiel historique et touristique d’un tel ouvrage.
Un second tronçon de ce passé bimillénaire devrait cela dit persisté sous le talus. persister
Garage ou maison, quelle importance .
Près de deux mille ans d un ouvrage qui ne se reverra jamais ! Cette habitation aurait pu être construite un peu plus loin.
Tout ceci est navrant.
Bonjour,
cette ouvrage n’a pas laisser place qu’à un garage, mais à l’habitation d’une famille (projet de toute une vie)
De plus les données que vous cité sont erronées, pour n’en cité que quelques unes:
– la pente n’est pas d’un cm au mètre mais d’un millimètre au mètre
– ce n’est pas un second ouvrage qui subsistera sous le talus mais bien la suite de l’ouvrage lui même
Cdt.
Marcia
Triste très triste ,j ai eu la possibilité de voir l ouvrage avant sa destruction.
Dans d autres pays comme Chypre…il aurait été impossible de détruire cet ouvrage.
la lecture de cet article me laisse un goût amer !! quelle tristesse alors que ceci aurait pû être éviter