Turquestein, le nom du château se traduit par « Pierre de Thur/Thor ». En effet, le sommet de la montagne où se trouvent les ruines de la forteresse était très certainement consacré à Thor, le célèbre dieu au marteau de la mythologie germano-nordique.
Le site qui culmine à 460 mètres d’altitude était déjà connu des Celtes puis des Gallo-romains du fait de son emplacement stratégique sur une des routes principales menant au Donon et à l’Alsace.
Le château aurait été construit en 965, ce qui fait de lui l’un des plus anciens de Lorraine. Il appartenait à l’Evêché de Toul qui en confia la charge en 1002 aux sires de Turkstein, une branche de la famille des Comtes de Blâmont, elle-même issue des Comtes de Salm. Vers 1200, il passa aux Comtes de Dabo-Eguisheim jusqu’en 1225, après quoi la place fut une propriété des évêques de Metz. Vers le XVIIème siècle le château échoit ensuite aux Comtes de Vaudémont, qui étant une branche de la Maison de Lorraine, placèrent la forteresse sous la tutelle directe du Duché de Lorraine.
La forteresse est prise par les Français durant la Guerre de Trente ans, après quoi le Cardinal Richelieu la fait démanteler en 1634. Les terres sont élevées au rang de baronnie en 1648 et en 1661 et la seigneurie est définitivement rattachée au Royaume de France.
Le château, d’après les relevés effectués sur place, présentait un ensemble de fortifications relativement élaboré avec une première enceinte, dont une tour carrée faisait saillie et protégeait l’approche de la première porterie, puis une seconde enceinte, celle du château, dont on peut admirer, encore de nos jours, le système de la porterie avec la crapaudine gauche, ainsi qu’un début d’arcade de la porte cochère.
On aimerait voir quelques photos.