Véritable havre de paix situé aux portes de l’agglomération de Jarny, le Marais de Droitaumont constitue un espace protégé de 80 hectares où cohabitent des espèces rares. Propriété du Conseil Départemental de Meurthe-et-Moselle, le site a vu le jour dans les années 1960 à la suite d’un affaissement minier.
Il n’y a en effet pas toujours eu ces superbes étendues vertes et bleues. Il y avait auparavant le carreau de la Mine de Droitaumont. Des galeries de mines de fer, dont certaines descendent jusqu’à 240 mètres de profondeur, courent toujours sous les pâtures traversées de cours d’eau sinueux. Un vrai gruyère insoupçonné de la plupart des pêcheurs qui fréquentent les lieux. L’exploitation des richesses du sous-sol s’étendait alors jusqu’à Friauville et Allamont-Dompière. Quand les hommes s’en sont allés et que la terre s’est affaissée, la prairie humide s’est d’un coup retrouvée à un niveau plus bas que celui de l’Yron, rivière classée en seconde catégorie car moins fraîche et moins oxygénée que le Woigot ou encore la Crusnes. Dans le paysage actuel, on distingue d’ailleurs encore ce qui semble être une marche vers la cuvette.
Classé ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique), le Marais de Droitaumont fait partie de la Zone Natura 2000 de Jarny-Mars-la-Tour, dont le Parc Naturel Régional de Lorraine est en charge. Il présente une biodiversité remarquable. La richesse de cet espace naturel sensible provient de la variété d’habitats qu’il abrite entre roselières, eaux libres ou encore prairies humides. De nombreuses espèces animales et végétales y ont trouvé refuge. Le Marais de Droitaumont est ainsi l’un des rares sites de Lorraine où l’on peut observer la stellaire des marais, une plante protégée des zones humides qui fleurit en juillet. Les eaux de l’Yron accueillent quant à elles de nombreux poissons blancs et des carpes, tandis que les cavités des saules en bord de rivière constituent des repères idéaux pour les chouettes, les hiboux et les chauves-souris, mais aussi pour des insectes xylophages qui dévorent le bois mort avant d’être eux-mêmes la proie des oiseaux.
Bordé de haies, ce site naturel exceptionnel abrite de nombreux secrets. Différents panneaux posés le long du sentier d’interprétation invitent les visiteurs à tendre l’oreille pour écouter le petit peuple des marais. Criquets, sauterelles et grillons ont trouvé ici un paradis. L’été venu, il n’est pas rare d’écouter le chant caractéristique du criquet ensanglanté, dont le nom vient de la couleur de son abdomen. La rainette arboricole a aussi son mot à dire, comme en témoigne son chant très puissant. De nombreux amphibiens ont pris quartier au Marais de Droitaumont. Outre les grenouilles rousses et vertes, le site abrite les quatre espèces de tritons présentes en Lorraine, à savoir les tritons alpestres, palmés, ponctués et crêtés. Le cuivré des marais y a enfin lui-aussi élu domicile. Protégée et rare, cette espèce de papillon de couleur orangée est spécifique des milieux humides.
Quelques mois après celui de l’étang de Perroi, espace naturel sensible de près de quarante hectares situé entre les communes de Herméville-en-Woëvre et d’Abaucourt-Hautecourt, un nouveau sentier de découverte a dernièrement été inauguré au marais de Pagny-sur-Meuse. Il a été réalisé en caillebotis par le Conservatoire d’Espaces Naturels (CEN) de Lorraine en remplacement de l’ancien créé dans les années 1990 et qui avait mal vieilli au fil du temps. D’une longueur de 260 mètres, il est accessible aux personnes à mobilité réduite et est ponctué de plusieurs panneaux pédagogiques. Un parking a également été aménagé à proximité. Rappelons que le marais de Pagny-sur-Meuse est un haut lieu de biodiversité en Lorraine.
Moi j’y vais tous les matins de très bonne heure avec mes deux chiens… J’aime écouter le calme… Avant quand j’étais gamin j’y allais à la pêche en barque avec mon père
Bonjour,
Il me semble que vous ne venez jamais voir le marais de Droitaumont les week end.
Vous y croiserez aussi moto tout terrain et quad qui saccagent allègrement le site.
Et bien sûr, personne pour faire respecter la réglementation.
D’ailleurs, depuis 25 ans que j’observe le site, je constate qu’il y a chaque année moins d’insectes et d’oiseaux. Pas de papillons, plus de milans, de hérons, d’aigrettes. Le marais se meurt.
Cordialement.