Enfin ! Le projet avance lentement mais sûrement. La concession des ports de Lorraine entrera en vigueur fin 2020 pour une prise en charge par le concessionnaire retenu dès 2021.
Les neufs ports sur la Moselle, à savoir Nancy-Frouard, Metz-Mazerolle, le Nouveau Port de Metz, Thionville-Illange, Koenigsmacker-Cattenom, Belleville et Maxéville, seront ainsi regroupés en une seule structure. Unifié, l’ensemble atteint la taille de certains ports du Rhin. L’idée est de lui donner de la visibilité, de relancer le transport fluvial sur la Moselle navigable et de renforcer les complémentarités de chaque site. La Lorraine a le potentiel de devenir un hinterland des ports de Rotterdam et d’Anvers. L’opération s’inscrit dans une logique de visibilité de la Lorraine à l’échelle européenne. Nous ne sommes plus dans un débat stérile Metz-Nancy. A l’échelle du continent, la question ne se pose pas.
Ajoutons pour préciser que les ports de Nancy-Frouard, de Metz-Mazerolle, de Thionville-Illange et le Nouveau Port de Metz représentent 95 % de l’activité. Metz est toujours le premier port céréalier de France.
Le concessionnaire aura la charge d’exploitation et de développement de ce Grand Port lorrain jusqu’en 2045. Il devra consentir quarante millions d’euros d’investissement pour mutualiser certaines activités, spécialiser les différents sites et aménager des zones destinées à accueillir de nouvelles entreprises et des emplois.
Rappelons que le transport fluvial s’inscrit dans une démarche de développement durable tout en offrant des prix très attractifs. Une seule péniche peut en effet transporter à son rythme 3 000 tonnes de marchandises contre trente pour un camion. L’enjeu est de constituer de véritables plateformes multimodales sur chaque site du Grand Port pour associer connexions fluviales, autoroutières et ferroviaires.