Dans le cadre d’un partenariat avec le site historique du Haras de Sarralbe, nous vous proposons de découvrir en exclusivité une série d’articles consacrés à ce monument emblématique du Pays d’Albe.
Un témoin du Siècle des Lumières
Construit de 1702 à 1722 sous la direction de Léopold Ier, Duc de Lorraine et de Bar, le Haras de Sarralbe est destiné à l’élevage des chevaux de la garde royale de Louis XIV. François III de Lorraine le cède en 1737 à Stanislas Leszczynski, qui doit le rendre à la couronne de France après sa mort. Peu avant son décès qui survient en 1766, il le lègue au Lieutenant des armées royales, Marc-René de Voyer de Paulmy d’Argenson, Marquis de Voyer. Cette donation, faite le 24 décembre 1764, fut confirmée par Louis XV, le 26 janvier 1765.
Devenu bien national à la révolution française, le Haras est racheté par Marc-René de Voyer d’Argenson, sous le nom plus simple de René Voyer. Il le revend le 13 floréal de l’An XII, soit en mai des années 1803-1804, principalement à Jacques Seiler et Louis Lorin. Leurs descendants font encore partie des actionnaires jusqu’au XXème siècle.
Les salines du haras
Haras ducal de 1700 à 1736, exploitation agricole ensuite, le domaine devient une saline en 1843. Jusqu’à l’arrêt définitif de sa production en 1967, cette saline fabrique du sel de consommation, agricole et industriel, sous la direction de la famille Loth, qui gardera la direction du site jusqu’en 2015. Avec des tonnages qui ont évolué de 2 000 tonnes par an à ses débuts, à 22 000 tonnes par an dans les années soixante.
Dans l’après-guerre, la création de la Communauté Economique Européenne et les dimensions des nouveaux marchés qu’elle ouvre nécessitent une restructuration de l’industrie salinière. C’est l’heure de la reconversion pour les Salines du Haras, qui deviennent la Société Industrielle du Haras dès 1960.
Le Société Industrielle du Haras
En 1961, la route du Haras s’engage dans une nouvelle direction, lorsque la jeune équipe de la Société Industrielle du Haras rencontre des partenaires suisses ayant mis au point un système de fabrication de pièces translucides en polyester armé de fibre de verre, destinées à l’éclairage zénithal des bâtiments. Un accord de licence est conclu.
Dès 1962, dans les écuries du Haras, un premier atelier de fabrication est actif. De façon tout à fait artisanale, la Société Industrielle du Haras y produit ses toutes premières coupoles « Ultralight ». En 2015, la Société Industrielle du Haras, devenue plus simplement SIH, est rachetée par l’un des leaders mondiaux de l’étanchéité, de la couverture et de l’isolation des bâtiments.