Nancy est en avance par rapport à d’autres villes de la même strate dans de nombreux points soulevés dans le dernier rapport de l’Observatoire de la biodiversité végétale en ville.
Sur les quinze jardins de la cité ducale, douze sont écolabellisés. Certains sont mêmes devenus zéro mégot et non-fumeurs cette année. Il faut dire qu’un seul mégot pollue en moyenne six cents litres d’eau et met deux ans à se dégrader. Les jardiniers de la ville n’utilisent par ailleurs plus aucun pesticide depuis dix ans et plus aucun produit phytosanitaire depuis 2005. La consommation d’eau destinée à l’espace public a de même sensiblement été diminuée, passant de 85 000 mètres cubes à 27 000 mètres cubes par an. C’est ce qui explique, entre autres, l’explosion de la biodiversité végétale observée à Nancy. 430 variétés de plantes y sont en effet constatées aujourd’hui contre à peine 35 dans les années 1980. Des études sur la biodiversité des sols sont actuellement menées en parallèle au Parc Sainte-Marie en collaboration avec l’Université de Lorraine.
La Ville de Nancy entend également végétaliser une soixantaine de façades de bâtiments publics et privés en soutenant financièrement les particuliers intéressés. Un mur végétal est par exemple en cours de réalisation à côté de la mairie Rue Paul Fournier. La cité ducale expérimente de la même manière depuis quelques années l’aménagement de mange bitumes, en ouvrant le macadam sur vingt centimètres de large pour laisser pousser de la verdure, ainsi que des jardins de fissure en laissant la nature reprendre ses droits là où il y a des interstices. D’autres actions sont encore prévues, à l’image de la désimperméabilisation de la cour de récréation de trois écoles pour semer du gazon ou encore de la distribution de milliers de graines d’une nouvelle espèce de clématite aux habitants en mai 2020.